Le gouvernement "songe" à l'introduction dès 2017 d'une taxe sur tous les billets d'avions partant ou arrivant à l'aéroport de Paris-Roissy pour financer la construction de la future liaison ferroviaire CDG Express, affirment Les Echos paraissant jeudi.
Une hypothèse déjà lancée il y a quelques années. Le quotidien rappelle que l'hypothèse de cette taxe avait été lancée "il y a quelques années", quand des études préliminaires avaient montré qu'un prix du billet fixé à 24 euros ne pouvait suffire à garantir son financement. Le coût de construction de la future ligne qui devrait relier à partir de 2023 la Gare de l'Est à Roissy-Charles-De-Gaulle en vingt minutes, avec un départ tous les quarts d'heure, est évalué à 1,4 milliard d'euros, auxquels s'ajouteront 280 millions pour le matériel roulant.
Une taxe supérieure à 1 euro par billet. Cette infrastructure est jugée indispensable pour le rayonnement international de Paris, mais le gouvernement ne souhaite pas la financer par des aides publiques pour éviter d'être accusé de délaisser les lignes de banlieue. Selon Les Echos, qui citent plusieurs sources, le gouvernement "songe à inscrire la création de cette taxe dans le collectif budgétaire de fin d'année pour une application en 2017".
Cette taxe qui devrait être un peu supérieure à 1 euro par billet devrait rapporter entre 35 et 40 millions d'euros, selon une source proche du dossier citée par Les Echos. L'objectif de la création de la taxe serait, selon Les Echos, de convaincre les banques de la viabilité du projet et d'inciter un troisième partenaire à rejoindre SNCF Réseau et Paris Aéroport. La mise en service devrait être calée sur une attribution des JO de 2024 à Paris.