Jacques Attali, soutien d'Emmanuel Macron, a qualifié d'"anecdote" le sort des 286 employés menacés de l'usine Whirlpool d'Amiens, sur LCI. Une sortie qui a provoqué un tollé, quelques heures avant la rencontre du candidat d'En Marche! avec les salariés.
Une "anecdote" de près de 300 personnes. "Je ne voudrais pas que cette campagne se réduise à des anecdotes [...]. C'est en effet une anecdote dans un contexte plus large, si on ne se présente pas dans le contexte plus large. C'est une anecdote, non pas au sens péjoratif du mot, ça s'inscrit dans un contexte plus large, c'est-à-dire dans le contexte de la mondialisation ou la fermeture", a déclaré l'essayiste Jacques Attali soutien d'Emmanuel Macron. "Le cas de 300 personnes n'est pas du ressort du président de la République", a renchéri l'économiste.
Attali, mentor de Macron : "Les ouvriers de #Whirlpool sont une anecdote" ! RT + Fav ! https://t.co/dJMdTHKMkL via @YouTube#Amiens
— J_R (@Ripoche_Jr) 26 avril 2017
Recadré par Richard Ferrand. Cette phrase a été très peu appréciée dans le camp d'Emmanuel Macron. Richard Ferrand, secrétaire général d'En marche! et député socialiste, lui a répondu sur Twitter : "Ce que dit Attali sur #Whirlpool est une méprisable anecdote : qu'il se taise ! Avec @EmmanuelMacron nous luttons pour l'emploi @enmarchefr". Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a, lui aussi, réagi sur le réseau social : "#Whirlpool une "anecdote" pour Attali soutien de Macron ! 300 emplois supprimés, des familles bousculées, une anecdote ? Honteux".
Ce que dit Attali sur #Whirlpool est une méprisable anecdote : qu'il se taise ! Avec @EmmanuelMacron nous luttons pour l'emploi @enmarchefr
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 26 avril 2017
Un dossier sensible. Emmanuel Macron s'est rendu mercredi à la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Amiens pour y rencontrer des salariés de Whirlpool dont l'usine est menacée de fermeture l'année prochaine. Cette rencontre hautement symbolique, tant le dossier est devenu un sujet majeur de la campagne, a été court-circuité par Marine Le Pen qui s'est rendue, au même moment, sur le site même de l'usine pour une visite surprise. Emmanuel Macron s'est finalement lui aussi déplacé sur le site de l'usine en début d'après-midi, dans un contexte très tendu.