Le fabricant de tubes sans soudures Vallourec a annoncé lundi, dans un communiqué, une augmentation de capital d'un milliard d'euros, qui passera par un renforcement de son partenariat avec Nippon Steel (NSSMC). Il y annonce aussi la suppression de 1.000 emplois en Europe, dont 500 en France, dans le cadre d'une "rationalisation" de ses activités.
"Remédier à la surcapacité". "Notre plan a vocation à ajuster significativement notre empreinte industrielle européenne pour remédier à la surcapacité et nous centrer sur les activités à haute valeur ajoutée en France et en Allemagne", a déclaré le président du directoire, Philippe Crouzet, cité dans le communiqué. "Je suis conscient de l'impact que ces mesures auront sur nos collaborateurs. Elles sont néanmoins nécessaires si nous voulons que Vallourec reste positionné en tant que groupe solide dans la durée, capable de faire face à la concurrence dans les années à venir", a-t-il ajouté.
Deux sites concernés en France. Dans le détail, le groupe prévoit la fermeture de deux laminoirs en France, à Saint-Saulve dans le Nord et Deville en Seine-Maritime, d'une ligne de filetage en Allemagne, à Mülheim, et d'une ligne de traitement thermique en Ecosse, à Bellshill, "soit une réduction de 50% des capacités de production de tubes par rapport à 2014", a précisé le communiqué.
Levée de fond. Dans le cadre de l'augmentation de capital, Vallourec annonce par ailleurs que Bpifrance et son partenaire NSSMC verront chacun leur participation atteindre 15% du capital du groupe après dilution pour un montant global recouvrant la moitié du milliard d'euros attendu de la levée de fonds. Le groupe prévoit également une fusion de ses activités au Brésil, ainsi que la fermeture de deux hauts fourneaux et une aciérie dans le pays d'ici à 2018.