Manuel Valls annonce qu'il prendra "très bientôt des décisions sur la trajectoire financière" de la SNCF, où il juge "incompréhensible" la poursuite des grèves, dans une interview à paraître vendredi dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra.
"Très bientôt". "A la SNCF et dans le transport ferroviaire, les partenaires sociaux ont sur la table un projet qui garantit un haut niveau de protection des salariés", souligne le Premier ministre. "La poursuite des grèves dans ce contexte n'est pas compréhensible", dit-il, alors que la CFDT et l'Unsa ont levé leurs appels à la grève mais la CGT et SUD ont maintenu les leurs. "J'ajoute que j'annoncerai très bientôt des décisions sur la trajectoire financière de l'entreprise", indique Manuel Valls, sans plus de précision.
Tensions avec Guillaume Pepy. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, est-il en phase avec le gouvernement dans ce dossier ? "Il ne peut pas y avoir de problème entre le gouvernement et M. Pepy, parce que M. Pepy ne peut pas avoir de problème avec le gouvernement", répond, sibyllin, Manuel Valls. Mis sur la touche par le gouvernement dans la négociation avec les syndicats, le patron de la SNCF demande en contrepartie des engagements financiers de l'État, sur fond de rumeurs de démission.
Traiter la question "sereinement". Guillaume Pepy obtiendra-t-il gain de cause en décrochant une réduction de la lourde dette de la SNCF ? "Nous verrons, c'est un sujet compliqué", a répondu Manuel Valls jeudi soir devant quelques journalistes en marge d'une visite en Grèce. "Cela fait partie des sujets sur la table. Ce sont des sujets qui sont attendus aussi bien par la direction que par les syndicats. Mais après, il y a aussi la trajectoire financière de l'Etat, c'est pour cela qu'il faut traiter cette question sereinement d'ici lundi", jour de la fin des négociations à la SNCF, a-t-il dit. La grève à la SNCF, à l'appel de la CGT et de SUD-Rail, a été reconduite pour vendredi par l'ensemble des assemblées générales de grévistes.