"On se prépare à un grand avenir en Inde", s'est enthousiasmé Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation au micro d'Europe 1 vendredi, quelques minutes avant l'annonce officielle de la signature de 36 avions de combat Rafale vendredi. Le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian et son homologue indien Manohar Parrikar ont paraphé vendredi matin à New Delhi l'accord intergouvernemental négocié pendant près d'un an et demi. Le contrat, 8 milliards d'euros, est le plus cher jamais décroché par l'aéronautique militaire français.
"Une grande fierté" pour l'aviation française. Le PDG de Dassault reconnaît qu'il s'agit d'une "grande fierté". "C'est le signe d'une réussite basée sur la performance de l'avion mais aussi sur la confiance que les Indiens nous ont témoignée et d'une preuve de patience puisqu'on a beaucoup travaillé" pour cette commande. Les négociations ont commencé en 2007.
Un contrat qui pourrait être le premier d'une longue série. Si ce contrat est aussi intéressant pour la France que pour l'Inde qui verra Dassault réinvestir près de la moitié de ses bénéfices dans l'industrie indienne, il pourrait être suivi par d'autres. "Il y a une grosse demande de la part de l'armée indienne et tout particulièrement de l'armée de l'air. Donc on se prépare aussi à un grand futur. C'est pourquoi on souhaite avoir des partenariats très forts avec les Indiens dès aujourd'hui". Ce contrat va "amorcer une coopération forte en Inde avec le développement du 'make in India'. On souhaite s'installer en Inde pour faire travailler les Indiens", a ajouté Eric Trappier.