Les volumes de viande bio abattus ont augmenté de 10% en 2017, tirés par les bovins allaitants, mais la filière porcine bio a encore rencontré des difficultés pour couvrir la demande croissante en raison d'un offre limitée.
"La disponibilité en animaux bio a permis un rapide développement des volumes abattus qui sont estimés à 35.572 tonnes" en 2017, en hausse de 10% par rapport à 2016, selon les chiffres d'Interbev, l'interprofession du bétail et de la viande.
La progression la plus significative vient de la catégorie des gros bovins allaitants (+13%), à 14.188 tonnes. Les conversions des exploitations ovines en bio se sont développées à un rythme soutenu et on compte aujourd'hui 213.326 brebis viande en bio et conversion, soit +10% sur un an, à 1.432 tonnes, selon Interbev.
Ruptures de stock. Par contre, la filière porcine bio a encore rencontré des difficultés en 2017 pour couvrir la demande croissante malgré une hausse de 8% à 11.171 tonnes. "Les professionnels ont dû gérer des ruptures de produits en attendant les premiers arrivages des nouvelles conversions et installations qui ne commenceront à produire significativement qu'en 2018 et 2019", souligne Interbev.
Léger recul de la boucherie artisanale en 2017. En 2017, la majorité des ventes de viande bio en volume a été réalisée au sein de la grande distribution (19.712 tonnes, soit 52% du total). Le deuxième distributeur de viande bio reste les magasins spécialisés (17% de parts de marché) qui progressent de +12%. Le troisième débouché est la boucherie artisanale (14% des volumes) qui subit en 2017 un léger ralentissement au profit des rayons traditionnels des GMS et des magasins spécialisés.
La vente directe, connaît également une belle progression (+10%) et représentait, en 2017, 10% de la distribution de viandes bio en France. La croissance de la restauration hors domicile est par contre restée faible (+4%). "Certaines collectivités continuent à privilégier l'origine locale, sans exigence particulière sur les conditions de production. Cependant, le gouvernement a annoncé sa volonté d'introduire 20% de produits bio dans la restauration collective publique à l'horizon 2022", assure Interbev.