Il y a une semaine, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, tirait la sonnette d’alarme : "Près de 10% des exploitations d'élevage, soit entre 22 et 25.000, sont cet été au bord du dépôt de bilan". En cause : les cours actuels de la viande de porc et de bœuf, inférieurs aux coûts de production. Pour trouver une solution, François Hollande a lancé, samedi, "un appel à la grande distribution" pour améliorer la rémunération des éleveurs.
"Les grandes surface se sont engagées à augmenter sensiblement les prix". "Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il doit y avoir des prix pour les rémunérer", a expliqué le chef de l’Etat lors d'un déplacement à Villefort (Lozère) peu avant de se rendre sur une étape du Tour de France. "Je lance encore un appel à cette grande distribution pour qu'elle offre aux consommateurs la qualité et aux agriculteurs un prix", a poursuivi le président français. "Les grandes surface se sont engagées à augmenter sensiblement les prix pour qu'il y ait un soutien apporté aux producteurs. Nous veillerons à ce que cet accord soit respecté" et "à ce que l'approvisionnement français soit partout privilégié", a-t-il poursuivi.
"23 millions d'euros" ont déjà été débloqués. Outre cet appel à la bonne volonté des géants de la distribution, Stéphane Le Foll avait annoncé, vendredi, que depuis le 20 février dans chaque département, nous avons mis en place des cellules d'urgence". Et, surtout, "23 millions d'euros" ont été débloqués pour financer "les allégements de charge, les reports et les effacements de cotisation MSA" - la mutualité sociale agricole. Des mesures qui ne sont pas à la hauteur des enjeux, estiment cependant les professionnels.