Vin blanc : certaines appellations plus rares en raison de la météo ?

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Ariane Lavrilleux et A.D , modifié à

Les intempéries du printemps ont laissé leur trace dans les productions viticoles, notamment de Pouilly. Il devrait y avoir entre 10 et 15 % de bouteilles en moins par rapport en 2015.

Certaines appellations de vin blanc vont-elles devenir difficile à trouver en raison de la faible production de cette année ? Les conditions météo défavorables du printemps ont leurs conséquences sur les cultures. La production de vin sera en baisse de 8% sur l'année à prévenu le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll et le vin blanc est particulièrement touché. Dans le centre de la France, des cépages du Sancerre, du Gennois ou encore du Pouilly ont été décimés par le gel.

"Double peine". Dans la Nièvre, pas un seul des 150 viticulteurs-producteurs de Pouilly n'a été épargné. Sur les collines, à perte de vue, les vignes sont là, bien feuillues, mais dépourvues de grains de raisin. "Tous les bourgeons de la baguette ont gelé. Ceux qui ont pu repartir n'ont pas de raisin, ils ne vont faire que des feuilles et du bois", regrette Joris Bardin, viticulteur dans la région. En cause, une nuit de gel à -6° en avril. Le lendemain matin, le producteur a découvert qu'un tiers des pieds de son domaine étaient grillés et ne produirait pas de raisin cette année. "Et des vignes qui ont gelé sont beaucoup plus sensibles aux maladies. C'est la double peine", poursuit, amer, le producteur.

Forte concurrence internationale. Certains viticulteurs ont encore souffert davantage. La production de la présidente du syndicat viticole a été amputée à hauteur de 70%. Et cette baisse de production pourrait avoir des conséquences importantes sur les exportations. "On est en concurrence avec les Sauvignon de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du Sud, d'Australie... Notre premier client à l'export est la Grande-Bretagne. Donc ces conditions s'ajoutent au contexte du Brexit, qui fait que l'on est dans une grande incertitude", explique Katia Mauroy qui craint de perdre des marchés à l'exportation alors que 60% du Pouilly se vend à l'étranger. "Le vin n'étant pas un produit de première nécessité, on a peur que les Anglais s'en détournent au moins dans un premier temps", poursuit-elle.

Rareté du millésime 2016. Pour faire face à cette crise, il y malheureusement très peu de Pouilly en stock. Le millésime 2016 sera donc parmi les plus rares. Il est estimé qu'il y aura entre 10 et 15% de bouteilles en moins par rapport à 2015.