Les bonus des dirigeants de Volkswagen subiront "une réduction substantielle", a indiqué mercredi un membre influent du conseil de surveillance du constructeur au cœur du "dieselgate", alors que le débat sur ces rémunérations variables a enflammé l'Allemagne ces derniers jours.
"Un signal doit être envoyé". Le conseil de surveillance et le directoire (de Volkswagen) sont d'accord sur le fait qu'au vu de la situation actuelle de la société, un signal doit être envoyé sur la question de la rémunération des dirigeants", et "plusieurs modèles sont actuellement en discussions" qui auront pour conséquence "une réduction substantielle de la rémunération variable", a déclaré mercredi devant le Parlement de Basse-Saxe le chef du gouvernement de cet Etat régional, Stephan Weil.
Pression d'un gros actionnaire. La Basse-Saxe est l'un des plus gros actionnaires de Volkswagen et Stephan Weil un membre influent de son conseil de surveillance. Comme d'autres au sein de l'organe de contrôle, il plaidait pour "un signal fort", à savoir que les membres du directoire se soumettent à la même cure d'austérité que les autres employés et les actionnaires, qui paient les pots cassés du scandale des moteurs truqués.
Terrain d'entente. Selon la presse allemande, la Basse-Saxe voulait que les bonus - qui ont atteint entre 4 et 7 millions d'euros par membre du directoire au titre de l'année 2014, et même près de 14 millions pour le patron de l'époque Martin Winterkorn - soient supprimés pour l'année 2015. Les intéressés se sont rebiffés, s'attirant des commentaires peu amènes dans la presse et la sphère politique, et dégradant encore un peu plus l'image de Volkswagen. Manifestement, les neuf membres du directoire et le conseil de surveillance ont finalement trouvé un terrain d'entente sur le principe, même si "les arbitrages individuels font encore l'objet d'un examen intensif au sein des instances concernées", a dit Stephan Weil.