Alstom et Siemens sont tombés d'accord pour fusionner sur les rails. Le compromis de fusion prévoit que Siemens apporte à Alstom ses activités ferroviaires, mais en retour, le groupe français devra lancer une augmentation de capital réservée à Siemens afin que le groupe allemand devienne l'actionnaire majoritaire d'Alstom avec 50% des parts. L'Etat français lui, se désengage totalement. En Allemagne, on se félicite de ce mariage.
Un premier mariage avec le Canadien bombardier envisagé à l'été. Une fois encore, le pragmatisme des industriels allemands a triomphé. Cette union avec Alstom représente pour Alstom la meilleure solution pour faire face à la concurrence chinoise. Le groupe d'outre-Rhin se cherchait un partenaire depuis longtemps. L'entreprise avait même été à deux doigts de signer durant l'été avec le Canadien Bombardier. Mais Alstom, d'après la presse économique allemande, fait figure de "fiancée bien plus attirante".
Premier géant européen du ferroviaire. Premier atout : la perspective alléchante de donner naissance à un véritable géant européen du secteur ferroviaire. Du côté des milieux industriels, on regarde également les carnets de commandes. Chez Alstom, ils sont plein, c'est donc l'assurance d'une alliance stable. Par ailleurs, les Allemands ont fait leur compte, cette fusion devrait limiter les destructions d'emplois sur leur site de production. Au siège de Siemens, à Munich, on est conscients que ce point précis est une réelle source d'inquiétude en France, alors on se montre rassurant et on rappelle ce précédent : l'acquisition de l'entreprise espagnole, Gamesa, dans le secteur de l'éolien, sans bourrasque.