De ces longs mois de lutte syndicale il ne reste que des drapeaux, usés par le vent et la pluie sur le parking. Les employés de l'usine Whirlpool d'Amien peuvent souffler. Le groupe d'électroménager a annoncé mardi la signature d'un accord avec l'entreprise de l'industriel picard Nicolas Decayeux, WN, pour la "réindustrialisation" de son site d'Amiens, promis à la fermeture en juin 2018.
Réindustrialisation du site. Le projet, qui avait été "approuvé à l'unanimité par les représentants syndicaux de Whirlpool France" en août "permettra la réindustrialisation de l'usine d'Amiens et la création de 277 emplois à terme", selon les termes du communiqué de Whirlpool. Ce site emploie pour l'heure 290 salariés et, quasiment en permanence, 250 intérimaires.
Des salariés toujours inquiets. "On ne va plus monter des sèche-linges, mais les métiers ne seront pas trop éloignés : il y aura de la tôlerie et de la peinture. C’est une très bonne nouvelle", explique à Europe 1 Ludovic Creuset, membre de la CFE-CGC. Nicolas Decayeux souhaite lancer le plus vite possible la production de casiers réfrigérés intelligents. Les deux entreprises vont même cohabiter dans l’usine jusqu’à la fermeture de Whirlpool. Malgré tout, certains salariés restent méfiants : "Ça remonte le morale, mais il faut voir combien de temps ça va tenir. Parce que si c’est pour nous mettre au travail et puis, un an ou deux après, nous mettre dehors…", souffle l’un d’eux.
Les salariés pourront rapidement consulter en exclusivité les fiches des différents postes proposés par le repreneur. Ils n’auront que quelques jours pour proposer leur candidature.