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A LA VITESSE DE LA LUMIÈRE – Alain Cirou fait le point sur les avancées du petit robot de la Nasa qui a découvert des traces de méthane sur la planète rouge. Une surprise pour les scientifiques.

Depuis le 5 août 2012 le petit rover de la Nasa parcours la planète rouge de long en large. Son objectif : récolter un maximum de données sur la composition de Mars mais aussi sur ce qui a pu y exister par le passé.

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Il y a quelques semaines, Curiosity a détecté près de la surface de Mars des émanations régulières de méthane,  mais sans avoir pu déterminer l'origine de ce gaz qui sur Terre provient à 95% de micro-organismes.

Le rover tweete sa découverte :

La décomposition de la poussière. Pendant plus de vingt mois, Curiosity a récolté des informations. Des données obtenues grâce à l'aide d'un spectromètre et du laboratoire SAM (Sample Analysis at Mars) embarqué à bord de Curiosity. Les chercheurs ont constaté que les émissions régulières de méthane, dans le cratère de Gale où le robot explorateur s'est posé, étaient moitié moins importantes que ce qu'ils pensaient trouver.

Ces émanations très faibles proviennent de la décomposition de la poussière du sol sous l'effet de la lumière du soleil et des matériaux organiques transportés par les météorites.

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Des émanations occasionnelles. Mais ils ont aussi découvert que les niveaux de méthane dans le cratère près de l'endroit où se trouvait Curiosity "connaissaient des pics dix fois plus élevés - que le niveau constant de 0,7 part par milliard - et ce à quatre reprises en l'espace de seulement 60 jours martiens ce qui est surprenant étant donné que ce gaz a une durée de vie d'environ 300 ans", expliquent-ils.

"Ces résultats suggèrent que le méthane est produit occasionnellement ou s'échappe du sol près du cratère de Gale et qu'il se disperse rapidement une fois que ces sources se tarissent", expliquent les chercheurs. "Nous pouvons désormais dire qu'il y a du méthane par moment dans l'atmosphère de Mars et que des molécules organiques sont conservées dans des roches martiennes anciennes à certains endroits", a dit lors d'une conférence de presse John Grotzinger, de l'Institut de technologie de Californie (Caltech), responsable scientifique de la mission Curiosity.    

Mais tous ces scientifiques se sont montrés très prudents quant aux conclusions à tirer de ces observations. "Nous ne sommes vraiment pas en mesure de dire si ce méthane est d'origine biologique ou géologique", a ainsi insisté devant la presse, Sushil Atreya, un scientifique de l'Université du Michigan, membre de la mission Curiosity soulignant la faiblesse des teneurs de méthane détectées.

A la vitesse de la lumière, c’est toutes les semaines avec Alain Cirou qui nous décrypte une image de l’espace :