[1/2] Maria Callas, un drame lyrique

La Divina. C’est le surnom de Maria Callas, star planétaire du chant lyrique. Elle est née avec de l’or dans la voix, un don qui lui ouvre les portes des plus grands opéras. Mais, sur-sollicitées, ses cordes vocales finiront par la lâcher. À l'occasion du centenaire de la naissance de Maria Callas, Virginie Girod vous raconte son histoire dans un récit inédit en deux parties, enrichi d’archives Europe 1.

Maria Callas a une enfance difficile. Troisième enfant d’un couple d’origine grecque, elle naît le 2 décembre 1923 à New York. Sa mère, Evangelia, est sévère. Elle la trouve laide. Mais sa fille a un don : sa voix est exceptionnelle. Evangelia s’aperçoit de son énorme potentiel et veille à l’éducation musicale de Maria, qui doit passer des concours de chants dès les débuts de son adolescence.

La vie de Maria Callas bascule quand sa mère, lassée des infidélités de son mari, l’emmène avec elle à Athènes. Désormais, Maria Callas ira au prestigieux conservatoire national. C’est une élève acharnée et, en 1939, Maria rejoint la classe d’une grande maître de chant : Elvira de Hidalgo. C'est une ancienne gloire de l’opéra, une soprano colorature. Les sopranos coloratures sont des chanteuses d’opéra à la voix si souple et agile qu’elles sont capables d’interpréter les airs les plus difficiles techniquement. Elles ont aussi une large tessiture, pouvant passer de notes claires et aiguës à des notes graves et rocailleuses. Maria fait ses débuts sur scène à Athènes dans des opérettes et des opéras à l’âge de 17 ans.

La Seconde Guerre mondiale percute de plein fouet sa jeune carrière. La Grèce est occupée par l’Italie fasciste, soutenue par l’Allemagne nazie. En chantant dans des salles de spectacle pour un public bien souvent formé de soldats allemands et italiens, Maria Callas se fait un nom.

À la Libération, Maria, soupçonnée de collaboration, est exclue du conservatoire. Elle décide de retourner à New York où elle repart de zéro pour s’intégrer dans le monde du spectacle. Lors d’une représentation de La Gioconda, elle rencontre Giovanni Battista Meneghini qui devient son mari et impresario. C’est grâce à lui qu’elle obtient son premier contrat à la Scala de Milan en 1950. La carrière de Maria Callas décolle.

La Scala, c’est le temple du lyrique et Maria Callas y a une rivale : Renata Tebaldi. En 1950, La Tebaldi interprète Aïda de Verdi à la Scala de Milan, mais elle tombe malade. Maria Callas va devoir la remplacer, elle tient sa chance de briller.

Retrouvez Virginie Girod dans Madame Figaro en kiosques le 1er décembre avec un récit inédit. https://madame.lefigaro.fr “Au Cœur de l’Histoire” est un podcast Europe 1 Studio.