A l'occasion de la sortie prochaine du septième opus de Star Wars au cinéma, Europe 1 revient sur les coulisses du tournage de cette saga mythique.
La sortie mondiale du septième opus de l'épopée spatiale Stars Wars Le réveil de la force arrive en décembre sur les écrans de cinéma. En attendant, Franck Ferrand revient lundi dans "Au coeur de l'histoire" sur les coulisses du tournage de cette saga mythique.
Pluies diluviennes. L'aventure commence au printemps 1976, dans le sud tunisien, près de Tataouine. Prisés pour leur lumière, et leurs moindres couts de production, ces déserts accueillent de nombreux tournages à cette époque. L'un d'eux complique l'arrivée de l'équipe de tournage de George Lucas : Franco Zeffirelli tournant son Jesus de Nazareth, explique Franck Ferrand. Les professionnels locaux ainsi que les chambres d’hôtels des environs ont été réquisitionnés, et des pluies diluviennes viennent s'ajouter à ces premières difficultés. "J’avais l’impression que ça ne prenait pas une bonne tournure et que si les choses continuaient sur cette lancée, je n’arriverais jamais à finir ce film", se souviendra plus tard George Lucas.
84 jours de tournage. La deuxième phase du tournage, à Londres et en intérieur cette fois, ne se déroule pas très sereinement non plus. "On est en 1976, avant l'arrivée de Margaret Thatcher dans un pays qui est littéralement tenu par les syndicats, avec des règles notamment dans l'industrie du cinéma, qui sont intenables. Ça donne là encore des retards, des situations horribles, des crises permanentes sur le plateau", souligne Franck Ferrand. C'est la crise permanente sur le plateau, "d'autant que le film nécessite de très nombreux décors, qu'ils faut réaliser à toute vitesse". Le tournage s'achève enfin le 84e jour, avec vingt jours de retard sur la date initialement prévue.
98 kilomètres de film. "A la fin du 84e jour de tournage, la production avait enregistré 98 kilomètres de film", écrit J.W. Rinzler, auteur de "The Making of Star Wars". De l'autre côté de l'Atlantique, en Amérique, la Fox est inquiète. Retards colossaux, dépassements budgétaires... le retour de George Lucas et de son équipe aux Etats Unis se fait dans le stress et le montage du film s'achève dans "une course contre la montre compliquée par la pression des studios, et les baisses de moral de l'équipe", résume Franck Ferrand. Pris de douleurs cardiaques, le réalisateur sera même hospitalisé un temps avant d'achever son futur succès planétaire.