Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 23 novembre 1976.
Il y a donc déjà 39 ans. A Créteil vient de s’éteindre, le fulgurant André Malraux dont les cendres seront transférées au Panthéon vingt ans plus tard, en 1996. A l’époque, aux yeux des Français, c’est d’abord le grand ministre de la Culture, compagnon et confident du général de Gaulle qui vient de s’éteindre ; mais pour nous, avec le recul, nul doute que c’est surtout le philosophe de l’art et de la culture, et l’un des principaux écrivains français du XXe siècle, auteur de la Voie Royale, chef-d’œuvre impérissable, de L’Espoir, autre roman majeur, et Prix Goncourt 1933 avec La Condition humaine.
Malraux était aussi un grand Résistant
D’une façon plus générale, un combattant. Militant anticolonialiste dans sa jeunesse, puis antifasciste déclaré dès 1933, il s’engage en 36 dans les Brigades internationales (qui se battent en Espagne contre les troupes de Franco), avant de faire la campagne de France dans les chars, de s’évader puis d’entrer, vers la fin de la guerre, dans la Résistance en Dordogne, sous le nom de colonel Berger, et de finir le conflit au sein de la Première armée française. Son engagement auprès du général de Gaulle n’intervient qu’après la Libération.
Le personnage n’avait-il pas quelques petits travers ?
On ne peut pas nier que Malraux ait eu, dans sa jeunesse, maille à partir avec la justice, à l’occasion d’un trafic d’œuvres d’art en Extrême-Orient, ni qu’il ait été atteint de tics assez marqués; il est vrai aussi que le conteur magnifique était accessoirement sujet à des accès de mythomanie ; il aurait dit "Je fabule, mais le monde commence à ressembler à mes fables…" Enfin tout cela forme une autre histoire…
L’histoire, on la retrouve tout à l’heure à 14 heures, sur Europe1.
Nous évoquerons quelques-unes des plus belles lettres d’amour de tous les temps.