Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 24 août 2016, mais en quel 24 août partons-nous ?
Le 24 août 1572. Un jour maudit, ou plutôt une nuit : celle de la Saint-Barthélemy.
Les massacre des protestants à Paris ?
Oui, sous le règne de Charles IX. Les tensions entre les catholiques et les huguenots sont alors à leur comble. Pourtant, la sœur du roi, Marguerite de France, la fameuse reine Margot, vient d’épouser Henri de Navarre, futur Henri IV, un protestant converti pour l’occasion au catholicisme. On pensait que les relations entre communautés s’en trouveraient apaisées. C’était compter sans les Guise, ces ultra-catholiques qui soufflent sur les braises. Le 22 août, l’amiral de Coligny, le chef des protestants, a été victime d’une tentative d’assassinat, sans doute conçue dans l’entourage de la reine-mère.
Ce qui fait que les protestants vont vouloir venger leur chef ?
Évidemment. La reine Catherine s’affole. Elle et ses conseillers extorquent au jeu roi, Charles IX, l’ordre de tuer les protestants à titre préventif. Charles hurle, à l’adresse de sa mère : « eh bien, par la mort Dieu, qu’on les tue, mais qu’on les tue tous ! Qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher ! » Et c’est ainsi qu’en cette nuit du 23 au 24 août, les chefs catholiques et la milice sont mobilisés, les maisons huguenotes, marquées d’une croix blanche. Le massacre peut commencer, déjà la violence se répand dans la nuit. Les tueurs exécutent tout ce qui bouge. On traine des cadavres par la ville, on les pend aux gibets. Le sang coule dans les caniveaux, on dit alors les ruisseaux, de la ville. Nourrissons, fillettes, vieillards, personne n’est épargné. Dès le lendemain, les massacres vont s’étendre à d’autres villes : sinistre temps des guerres de religion.
L’histoire, on la retrouve à 14 heures sur Europe 1.
Nous revivrons un étonnant épisode de la dernière guerre : l’évasion rocambolesque de Mussolini.