Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 24 novembre 2016 mais en quel 24 novembre partons-nous ?
Le 24 novembre 1883, journée historique dans son genre, puisque, dorénavant, nous allons pouvoir respirer dans Paris ! Les thèses hygiénistes ont fait leur chemin, et le préfet Eugène René Poubelle impose le ramassage des ordures dans des récipients idoines. Au départ, on a même prévu un tri sélectif : les déchets organiques d’un côté, le verre d’un autre, et même un récipient pour les coquilles d’huitres ! C’était aller un peu loin pour un début, et ce tri est vite abandonné.
Mais pas le ramassage des ordures ! On imagine qu’avant 1883, l’environnement ne devait pas être très sain.
C’est le moins qu’on puisse dire : Paris était connu pour ses odeurs et pour sa crasse. Il y avait bien diverses taxes et amendes qui sanctionnaient les indélicats, mais de manière générale, les détritus étaient laissés à même la rue, pardon de le dire. Ce sont les chiffonniers, surtout, qui récupéraient les déchets et les recyclaient de manière aléatoire. Donc, le préfet qui organise tout cela s’appelle Poubelle ; il met en place un ramassage quotidien ; une charrette à cheval passera désormais tous les matins pour récolter les ordures.
À quoi ressemblent les premières boites à ordure ?
Elles sont en bois, doublées de métal avec une contenance de 120 litres au plus. On faisait bien moins de déchets qu’aujourd’hui. Et ce qu’il faut dire, c’est qu’elles exaspèrent les concierges, qui n’ont pas envie de les sortir et rentrer chaque matin, et indisposent les propriétaires qui sont censés les payer. On se moque beaucoup de ces réceptacles, et un journaliste les surnomme "boîtes Poubelles" du nom du préfet, évidemment. Le mot est resté. Le préfet Poubelle va laisser son nom à cet objet, ce qui ne l’empêchera pas de développer les égouts déjà mis en place par un certain M. Haussmann.
L’histoire, on la retrouve à 14 heures sur Europe 1.
Nous relirons une grande page de l’histoire de France : la mort de Roland à Roncevaux.