Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 31 mars 1959,
Le jour de l’arrivée du Dalaï-Lama en Inde. Lui et le groupe de fidèles qui l’accompagne sont exténués. Et pour cause : ils marchent depuis deux semaines.
Ils ont fui le Tibet, évidemment ?
Oui. Un Tibet sous domination chinoise depuis la prise de pouvoir de Mao Zedong. Depuis 1951, grâce à un accord entre Mao et le 14ème Dalaï-Lama, la région bénéficiait quand même d’une autonomie relative et de la liberté religieuse, ce qui n’était pas rien sous le régime naissant de la République populaire ! Mais tout doucement, puis brutalement, la Chine a renié cet accord et imposé ses réformes et son système totalitaire au Tibet. A Lhassa, le 10 mars 59, les Tibétains craignent pour l’intégrité physique de leur chef et une foule de 30.000 personnes se masse autour de la résidence du Dalaï-Lama pour le protéger. Le lendemain, des membres du gouvernement tibétain proclament l’indépendance du Tibet…
Ça ne plait pas aux Chinois ?
Oh non ! L’armée chinoise intervient et la situation dégénère. On ne connait pas le nombre exact de morts, mais ils se comptent par dizaines de milliers. Pendant les émeutes, le Dalaï-Lama décide de fuir, le 17 mars. Il part donc avec quelques-uns de ses fidèles vers l’Inde. C’est un périple à travers les sommets enneigés. La troupe est poursuivie par l’armée chinoise…
Il est attendu en Inde ?
Oui. Par le Premier ministre Nehru qui lui accorde l’asile. A lui et aux milliers de Tibétains qui l’ont suivi en Inde. A Dharamsala, le Dalaï-Lama a établi un gouvernement en exil. Il y vit toujours. Au Tibet, la répression chinoise s’est amplifiée après son départ. Le Dalaï-Lama continuera de se battre pour la liberté de son pays, comme lorsque la Chine, quelques années plus tard, imposera sa révolution culturelle. Mais ça, c’est une autre histoire…
Et l’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1.
Nous sommes toujours avec Marie-Antoinette, que nous envisagerons sous l’angle maternel à travers le cas de sa fille aînée, Madame Royale.