Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 4 février 1912,
Le jour où un certain Franz Reichelt teste son prototype de parachute, en sautant du 1er étage de la tour Eiffel. C’est une histoire qui se finit mal, je préfère vous prévenir…
Mais on connaissait déjà le parachute à l’époque.
Bien sûr ! Depuis au moins la fin du XVIIIème. Rappelez-vous : nous avions parlé ici même de l’inventeur du parachute, le Français Garnerin. Seulement, Reichelt se croit plus malin : son invention tient plus du costume d’oiseau ou de chauve-souris que d’autre chose. L’idée étant d’incorporer cette la tenue des tout nouveaux pilotes d’avions ! les ailes, reliées directement aux bras du pilote, présentent une surface de 12 mètres carrés.
Mais d’où sortait-il, ce fou volant ?
Il est originaire d’Autriche, mais exerce à Paris le paisible métier de tailleur. Franz 33 ans. Passionné par les airs, il a d’abord essayé son parachute avec des mannequins, puis il a sauté lui-même …d’une dizaine de mètres. Chutes amorties par de la paille – mais sans succès, notez-le bien. Reichelt se dit que pour que cela marche, il faudrait s’élancer de plus haut – de beaucoup plus haut…. Le 3 février, son testament rédigé, il convoque la Presse au pied de la tour Eiffel. La police a donné son accord – mais pour un essai sur mannequin ! Or, ce 4 février, c’est bien Reichelt lui-même qui se harnache en chauve-souris... Il hésite un peu, s’avance, fait un pas en arrière et hop : le voilà dans le vide ! Il tombe comme une pierre. Deux secondes, la chute !! C’est un peu grotesque, tout cela, mais le fait est que le pauvre homme en est mort – il a fait au sol un trou de 14 centimètres… Il faut voir le film qui a été tourné, vous le trouverez sur le Net, c’est surréaliste avant l’heure. Clin d’œil : il y a aujourd’hui des épigones de Franz Reichelt : les adeptes du Wing Suit – cette combinaison qui permet de voler. Mais c’est une autre histoire.
Et l’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1.
Nous ressusciterons, l’espace d’une heure, l’inoubliable Maria Callas.