Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 5 décembre 2016, mais en quel 5 décembre partons-nous ?
Le 5 décembre 1870, jour de la mort du célèbre Alexandre Dumas. En 1869, déjà, cet ogre de Dumas, ce titan bon vivant commence à sentir la fatigue, et à craindre la maladie et la mort. À son fils, Alexandre, qui s’inquiète de voir la main de son père trembler, il répond, avec le sens de l’à-propos qu’on lui connait : "Que veux-tu ? Elle est tellement habituée à travailler que, quand elle m’a vu lui faire l’injustice de dicter au lieu d’écrire moi-même, elle s’est mise à trembler de colère !".
Mais de quoi souffre l’auteur de Monte-Cristo ?
Un accident vasculaire. Il a 68 ans, Alexandre Dumas, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’est jamais épargné. Notamment pour ce qui est du vin et de gastronomie. D’ailleurs, à la fin de sa vie, il est justement en train d’écrire un Grand dictionnaire de cuisine, qui restera inachevé. L’écrivain est au plus mal, paralysé en partie, très affaibli et ruiné. Alors Dumas quitte Paris, cerné par les Prussiens. Il part pour Puys, à côté de Dieppe rejoindre Alexandre Dumas fils. Et en arrivant, il a ces mots lucides : "Je viens mourir chez toi". On l’installe dans la plus belle chambre de la maison. Tous les jours, ses petites filles, Colette et Jeannine, jouent aux dominos avec grand-papa.
Il meurt donc le 5 décembre, entouré de sa famille ?
Oui. Il sera enterré à Villers-Cotterêts, sa ville natale. Mais en 2002, malgré les protestations des habitants, sa dépouille est transférée au Panthéon. Son cercueil, porté par quatre mousquetaires, est frappé de la célèbre devise : "Tous pour un, un pour tous !" Que l’on prononce souvent à l’envers. La veille de sa mort, Alexandre fils avait trouvé son père le visage fermé. "À quoi songes-tu, papa ?", "Alexandre, crois-tu qu’il restera quelque chose de moi ?", "Ça, papa, je te le jure !".
L’histoire, on la retrouve à 14 heures sur Europe 1.
Au cœur de l’histoire turque, puisque nous évoquerons les Janissaires !