Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 8 décembre 2017, mais en quel 8 décembre partons-nous ?
Le 8 décembre 1980, John Lennon vient d’être assassiné. Dans l’entrée même du Dakota Building, à New-York, où vivait le chanteur des Beatles. Il est 22h52 quand Lenon rentre chez lui pour embrasser son fils de cinq ans, Sean, avant qu’il ne s’endorme. Mais au moment de grimper les quelques marches qui le séparent de l’entrée, un intrus l’appelle doucement, presque en chuchotant : "Monsieur Lennon". John se retourne ; l’homme est en position de tir, bien campé sur ses jambes, tenant fermement, à deux mains, un calibre 38. John n’a pas le temps de réagir. Mark David Chapman vide son barillet sur l’artiste, cinq balles. John Lennon vacille, il réussit quand même à gagner le vestibule. Le portier se précipite, mais il est trop tard : la star va s’éteindre à l’hôpital quelques minutes plus tard.
On sait pourquoi Mark David Chapman a tué John Lennon ?
On parlera d’un acte de folie pure. Mais la vérité, c’est que Chapman a expliqué son geste. Il accusait John Lennon d’avoir trahi ses idéaux de fraternité, d’être devenu trop riche, de s’être embourgeoisé en somme. Le paradoxe, c’est que ce Chapman était un vrai fan ! Quelques heures plus tôt, alors que Lennon sortait de chez lui, Chapman lui avait tendu à dédicacer son exemplaire de Double Fantasy !
Chapman s’est fait arrêter immédiatement après le meurtre ?
Oui. Il a attendu tranquillement que la police vienne l’appréhender sur les lieux du crime, en lisant un exemplaire du roman culte de Salinger, L’attrape cœurs, un livre qui l’obsédait. Il est toujours en prison à l’heure où nous parlons. Il a écopé de la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Depuis 2000, il demande, en vain, sa mise en liberté conditionnelle.
On retrouve Franck Ferrand à 14 heures, sur Europe1.
Pour une émission consacrée au grand penseur Averroès, en compagnie de Gilbert Sinoué.