A l'occasion de l'annonce du Goncourt à Leïla Slimani pour "Chanson douce", Nicolas Carreau, chroniqueur littéraire à Europe 1, et Baptiste Liger, critique littéraire à L’Express, sont revenus sur l'oeuvre de l'auteure.
Le prix Goncourt, le plus prestigieux de l'édition francophone, a été décerné jeudi à la Franco-Marocaine Leïla Slimani, 35 ans, pour "Chanson Douce" (Gallimard). "Chanson douce", deuxième livre de Leïla Slimani et grand succès de librairie, a été choisi dès le 1er tour avec six voix sur dix, contre deux à Gaël Faye ("Petit pays"), une à Catherine Cusset ("L'Autre qu'on adorait") et une à Régis Jauffret ("Cannibales").
En seulement deux romans, la Franco-Marocaine, qui était également en lice pour le Renaudot, s'impose comme une nouvelle voix de la littérature n'hésitant pas à explorer des territoires sombres, de la nymphomanie dans son premier livre ("Dans le jardin de l'ogre", 2014) au coup de folie d'une nounou bien sous tout rapport dans ce deuxième roman.
Peu de femmes ont eu l'honneur du Goncourt ces dernières années: la jeune romancière est la cinquième sur ces 20 dernières années.