Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, nous explique pourquoi, selon lui, il est important de réformer l'espace Schengen afin de faire face aux flux migratoires.
L’accord de libre circulation des citoyens, symbole de liberté, vient de fêter ses 30 ans. Bénéfique pour les affaires et le tourisme, le traité fait l'objet de plusieurs critiques au sein de la classe politique française, notamment à l'extrême droite qui aimerait rétablir les frontières et les postes douaniers.
Mercredi, le gouvernement hongrois a annoncé la construction d'une clôture de 4 mètres de haut à sa frontière avec la Serbie pour faire face à la pression migratoire. Face à cette initiative, beaucoup de gouvernements se demandent s'il ne faudrait pas à nouveau fermer les frontières ?
Selon Guillaume Larrivé, député UMP de l'Yonne, il faut prendre des mesures afin d'éviter les arrivées massives de migrants et la gestion des flux : "Moi je trouve impossible de continuer, comme aujourd'hui, avec des flux qui ne sont pas contrôlés", affirme-t-il.
Beaucoup de détracteurs de cette réforme, votée en 1985, parlent d'un accord de Shengen 2, en remplacement du traité actuel. "Il ne s'agit absolument pas d'abandonner quiconque. (…) mais on ne peut pas rentrer en France comme sur un terrain vague sans respecter aucune règle", explique Guillaume Larrivé."Il faut qu'il y ait de vrais dialogues entre les Etats", ajoute-t-il.
Pour le député UMP, le terme de "libre circulation" doit être revu si on ne veut pas avoir des Etats désorganisés face à l'accueil des migrants. "La libre circulation, c'est pour les européens et pas pour les migrants clandestins", déclare-t-il.
Invité(s) : Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, secrétaire national Les Républicains à l’immigration