Un amendement sénatorial de la loi Macron pourrait aboutir à alléger les contraintes de la loi Evin qui encadre la publicité pour l'alcool. Claude Evin dénonce un amendement qui permettra de faire "n'importe quoi".
Claude Evin, l'ancien ministre de la Santé à l'origine de la loi épnyme de 1991 monte au créneau. Un amendement sénatorial de la loi Macron pourrait aboutir à alléger les contraintes encadrant la publicité pour l'alcool. L'amendement en question, déposé par le sénateur Gérard César (Les Républicains), propose de différencier information et publicité sur l'alcool. Une façon, selon Claude Evin, d'assouplir la notion de publicité et donc "de faire "n'importe quoi en matière de publicité sur l'alcool".
"Ce qu'il faut savoir c'est qu'aujourd'hui il est tout à fait possible de faire de la communication sur les alcools, la loi de 1991 limite seulement les supports sur lesquels ont pouvait faire de la communication, et encadrait les visuels que l'on pouvait utiliser pour communiquer en faveur de l'alcool. Aujourd'hui c'est l'ensemble qui est remis en cause, car l'amendement prévoit de définir ce que l'on entend par publicité sur l'alcool et le vin. Il sera impossible pour un juge de pouvoir apprécier qu'il s'agit d'une publicité", fustige l'ancien ministre sur Europe 1.
Invité(s) : Claude Evin, ancien ministre de la Santé, directeur régional de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France