Coronavirus : l'heure de vérité pour Christine Lagarde

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Face à la panique qui s'est emparée des marchés financiers devant l'épidémie de Coronavirus, le rôle de Christine Lagarde à la BCE est essentiel. Elle devra mettre en place un plan pour que le crédit bancaire ne se réduise pas et que le financement de l’économie continue de fonctionner.

La crise du coronavirus a provoqué un séisme sur les marchés financiers la semaine dernière. C’est le baptême du feu cette semaine pour Christine Lagarde à la Banque centrale européenne dont la mission est d’éviter un krach majeur.

La semaine écoulée s’est terminée dans une ambiance de panique. Ce que l’on craint et qu’il faut absolument éviter, c’est que le financement de l’économie et des entreprises se bloque. Là, ce serait la catastrophe. En gros il y a deux sources de financement. D’abord les banques. Depuis le début de la crise du Coronavirus , elle ont perdu un quart de leur valeur en Bourse. On craint pour leur solidité si la récession s’installe. Le risque, c’est donc qu’elles limitent leurs crédits. L’autre source de financement des entreprises, en tout cas de celles qui ont une taille suffisante, c’est les marchés financiers. Or depuis quelques jours, à moins d’être une entreprise très solide et très bien notée, les marchés se sont fermés. Une entreprise qui veut emprunter ne trouve pas d’investisseurs. Donc, le robinet des marchés se ferme et celui des banques risque de se fermer. C’est pour ça que tout le monde s’inquiète.

C’est là que la Banque centrale européenne peut jouer les pompiers ?

Là où elle peut agir, c’est pour faire en sorte que le robinet des banques reste ouvert. En prêtant gratuitement de l’argent aux banques pour que celles-ci continuent à financer les entreprises, notamment les PME. De plus en plus d’entreprises ont des problèmes de liquidité, leurs ventes chutent d’un coup alors qu’elles ont toujours les mêmes charges. Il faut payer les salaires, les loyers ou encore les impôts. Donc ce qu’on attend de la BCE et de Christine Lagarde c’est une décision jeudi. C’est un plan pour que le crédit bancaire ne se réduise pas et que le financement de l’économie continue de fonctionner. Faute de quoi, ce sera le grand plongeon et la récession n’est pas loin.

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