Ce mardi, notre journaliste Emmanuel Duteil revient sur le bilan du groupe LVMH au premier semestre 2021. Le géant du luxe connait une croissance exceptionnelle, portée notamment par la reprise économique en Chine ou aux Etats-Unis. "Nous avons l'impression d'avoir déjà surmonté et effacé la crise sanitaire", a souligné le directeur financier de l'entreprise.
Emmanuel Duteil, vous êtes le chef du service économie d’Europe 1 et vous nous accompagnez cette semaine pour l’éclairage éco. Ce matin vous avez eu envie de vous intéresser à LVMH, le leader mondial du luxe a présenté ses résultats hier soir pour le 1er semestre. Et ils sont excellents
"Ce qui est exceptionnel, c'est que nous avons l'impression d'avoir déjà surmonté et effacé la crise sanitaire". Ces mots ce sont ceux du directeur financer de LVMH. Et c’est vrai que c’est assez impressionnant de voir comment le leader mondial du luxe se porte à merveille. Je ne vais pas vous abreuver de chiffres citons peut être quand même celui-ci : le résultat net, c’est-à-dire ce qui reste dans les poches de l’entreprise une fois tout payé, et bien ce résultat net a progressé de 62% par rapport à 2019. J’ai bien dit 2019, année déjà extraordinaire pour le luxe français.
Mais Emmanuel ça s’explique comment ?
Eh bien si j’ai eu envie de vous en parler ce matin c’est que ces résultats montrent plusieurs choses très intéressantes. Déjà qu’une partie du monde est repartie depuis des mois, c’est le cas de la chine où la demande pour le luxe français a été très forte sur place. Les clients chinois interdits de voyages se sont reportés sur les magasins chinois. Exceptionnelle reprise aussi aux Etats Unis. Ça tombe bien ça fait partie des principaux marchés pour le luxe. Des marques comme Vuitton ou Christian Dior connaissent du coup des progressions stratosphériques. Ça montre aussi qu’après une période d’abstinence les clients les plus fortunés ont eu envie de se faire plaisir et il n’a pas fallu trop les inciter. Les dépenses de communication ont pourtant été réduites en prévision de mois plus compliqués et enfin ça montre la force d’un groupe comme LVMH qui est plus que jamais le numéro 1 mondial de son secteur.
LVMH, Emmanuel, qui s’est pas arrêté d’investir pendant la crise ?
En effet il y a eu déjà la finalisation du rachat du joaillier Tiffany. Une petite pépite qui a de grosses ambitions pour l’avenir. Et puis de façon moins visible ils creusent leur sillon dans des marchés en pleine croissance comme ce que l’on appelle le street wear. Ils viennent de renforcer leur coopération avec le designer star Virgil Abloh. Ils ont lancé Moët dans la téquila et ils viennent de rouvrir la samaritaine à paris qui a vocation à devenir un des nouveaux temples du luxe dans la capitale notamment quand les touristes étrangers pourront revenir. C’est dire si le potentiel de croissance reste chez LVMH tout comme chez Hermès ou Kering notre autres stars françaises du secteur immense.