1:28
  • Copié

Si Air France va abandonner les lignes de destinations desservies par le train en moins de 2h30, l’État veut aussi empêcher les compagnies low-cost d’en profiter.

La crise va obliger Air France à abandonner certaines destinations qui pourraient être carrément interdites d’avion.

C’est pour le moment un projet sur lequel travaille le gouvernement mais qui va évidemment susciter la controverse. En échange des sept milliards d’euros de prêt que l’État a accordé à Air France, la compagnie a été obligée de renoncer aux lignes desservies en moins de 2h30 par le train, sauf pour rejoindre Roissy. Fini les Orly-Bordeaux, Orly-Nantes ou Orly-Lyon. Mais rien n’empêche d’autres compagnies, notamment les low-costs, de prendre la place d’Air France sur ces destinations. C’est justement ce que veut empêcher le gouvernement en décrétant que ces villes soient uniquement accessibles en train.

Ça crée une brèche pour remplacer des avions par des trains un jour sur des destinations plus longues.

La convention citoyenne sur le climat, par exemple, veut interdire l’avion sur les destinations desservies en moins de quatre heures par le train, ce qui, pour le coup, inclurait Avignon, Aix, Marseille, Montpellier etc. On n’en est pas là mais on voit bien la tentation. L’autre question est de savoir si tout ça est bien légal car Bruxelles pourrait mettre son nez dans l’affaire et estimer que l’on ne peut pas empêcher une compagnie aérienne de se lancer sur des destinations même très courtes. En attendant, il faut s’attendre à ce que les élus concernés montent au front : priver une grande métropole d’une liaison aérienne sur Orly, c’est porter atteinte à son statut.