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L'épidémie de coronavirus touche durement l'emploi des jeunes. Le secteur de l'apprentissage notamment se retrouve en difficulté, car beaucoup d'entreprises envisagent de ne pas recruter d'apprentis en 2020. Un problème qui sera au centre des discussions lors de la réunion à l'Elysée entre Emmanuel Macron et les partenaires sociaux.

Eviter des plans de licenciements massifs, offrir des débouchés aux jeunes qui arrivent sur le marché du travail : le gouvernement se mobilise sur le front social.

L’urgence absolue, ce sont en effet les jeunes. Comme chaque année, 700.000 d’entre eux arriveront sur le marché du travail à la rentrée. D’ici là, beaucoup auront eu du mal à trouver ne serait-ce qu’un stage. Et leur situation est d’autant plus difficile que, comme toujours en période de crise, les partenaires sociaux ont tendance à privilégier ceux qui ont un emploi, qui sont en CDI, les "insiders" comme on dit, au détriment des "outsiders", ceux qui cherchent une place sur le marché du travail.

Plusieurs mesures "jeunes" sont donc dans les tuyaux et elles pourraient être mises en œuvre très rapidement. Notamment une prime générale pour le recrutement d’un apprenti. Aujourd’hui, ça existe pour les entreprises de moins de 250 salariés. L’idée serait de l’étendre au-delà. Les périodes de formation des apprentis pourraient aussi être étendues. 

L’idée, c’est aussi d’éviter la fracture entre les générations.

Oui, c’est un sujet-clé pour Emmanuel Macron. Les jeunes subissent déjà une triple peine. Ils supportent le poids de la dette laissée par les générations qui arrivent à la retraite. Ils vont devoir supporter la "dette écologique" pour financer la lutte contre le dérèglement climatique dont ils ne sont pas responsables. Et la crise du Covid-19 va leur ajouter un énorme fardeau de dette supplémentaire. Bref, il ne faudrait pas en plus de tout cela que les jeunes, y compris les jeunes diplômés, ne trouvent aucun débouché. Rien ne serait pire qu’une "génération sacrifiée".