Ils sont quatre : quatre petits pays européens, prêts à faire dérailler le plan de relance de l’économie européenne annoncé lundi par Emmanuel Macron et Angela Merkel…
Entre eux, ils se surnomment les quatre « frugaux » : Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède. Les autres les appellent les quatre « radins ». Car ces pays ne veulent pas entendre parler du plan annoncé lundi par la France et l’Allemagne pour faire face à la crise. Ces quatre pays ne concentrent que 40 millions d’habitants. Moins que l’Espagne. Moins de 10% du total des 27. Mais ils renâclent à accepter le plan franco-allemand et comme l’a dit hier Bruno Le Maire : « il va falloir les convaincre et ce sera difficile ».
En fait, ils ne veulent pas de la solidarité européenne…
C’est ça : pas question de payer un euro pour les autres. Ils disent aux pays les plus touchés par la crise comme l’Italie ou l’Espagne : « si vous avez des besoins, endettez-vous. Mais pas question de vous transférer de l’argent ». Ces quatre pays sont en train de préparer leur propre plan qui d’ores et déjà paraît totalement inacceptable. Il repose sur deux points : des aides européennes sous forme de prêts -alors que les pays qui en ont besoin sont déjà surendettés- et conditionnés à des réformes : vous imaginez le Danemark ou la Suède imposant à l’Italie une réforme de ses hôpitaux publics ou de ses retraites. Car ça reviendrait à ça. Les quatre ne sont pas seulement « radins ». Ils sont surtout dépourvus d’esprit européen alors que certaines régions du continent traversent des moments tragiques. Ca laissera des traces…