Alors qu'Emmanuel Macron recevra ce mardi les syndicats et le patronat pour évoquer la relance du pays et l'après Cpvod-19, la réforme des retraites refait surface dans l'actualité. Seule frein à sa reprise : la possible dégradation de la situation sanitaire en France.
C’est aujourd’hui qu’ Emmanuel Macron reçoit Syndicats et Patronat pour évoquer l’après crise du Covid, au menu la poursuite des réformes d’ici à la fin du quinquennat et notamment l’hypothèse très controversée d’un relèvement de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.
Oui on s’en souvient Emmanuel Macron avait évoqué cette hypothèse lors d’une visite dans le Lot il y a un mois, une annonce qui avait provoqué la surprise y compris dans son entourage, depuis la majorité se divise sur l’opportunité de relancer un sujet à si haut risque avec en toile de fond la crainte de relancer un vaste mouvement social, et pour une fois syndicats et patronat sont d’accord, pas question de relancer une telle réforme en ce moment, les premiers parce qu’ils y voient évidemment un recul des droits acquis et les seconds, les patrons parce qu’ils craignent qu’une nouvelle flambée de colère populaire hypothèque la reprise.
Mais la situation de nos régimes justifie-t-elle une réforme aussi rapide ?
Alors oui parce que les régimes sont toujours déficitaires, 18 milliards l’an dernier, oui aussi parce que les dépenses de retraites pèsent très lourd dans l’économie française, autour de 15% du PIB oui enfin parce que la situation est telle que même dans les scénarios les plus roses il n’existe à l’heure actuelle aucune perspective de retour à l’équilibre dans les années qui viennent donc toutes ces raisons font qu’il faut en effet agir, passer de 62 à 64 ans pour l’âge de départ par exemple permettrait d’économiser au moins 20 milliards d’euros en année pleine. Pour autant, les dernières projections du Conseil d’orientation des retraites début juin ont montré.