Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
Theresa May dans la tourmente après la démission de sa ministre de l’Intérieur et l’intransigeance affichée ce lundi sur les conditions du Brexit par Michel Barnier, le négociateur européen. La Première ministre britannique voit son économie décrocher.
C’est désormais un pays quasiment sans croissance que dirige Theresa May, le PIB n’a progressé que de 0,1 % au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, autant dire rien. C’est le pire score enregistré par la Grande-Bretagne depuis 2012. À Londres, on essaie de se rassurer en incriminant par exemple la neige du début d’année qui aurait freiné des activités comme la construction mais à vrai dire, personne n’y croit vraiment. On ne veut pas se l’avouer mais c’est bel et bien la décision de sortir de l’Europe qui n’en finit pas de plomber une économie autrefois l’une des plus florissantes de l’Union.
Est-ce que ce phénomène peut s’aggraver ?
Oui et plusieurs indicateurs le montrent. L’investissement d’abord, sa contribution à la croissance ne cesse de baisser. Les chefs d’entreprise ont le pied sur le frein, ils hésitent à lancer de nouveaux projets tant que les conditions de sortie de l’Europe ne seront pas claires. On observe aussi un fort recul dans les activités de service traditionnellement une force de l’économie britannique. Aujourd’hui, le FMI ne prévoit plus qu’une croissance de 1,6% pour la Grande Bretagne cette année contre 2,1% pour la France et 2,5% pour l’Allemagne. On attend toujours les bienfaits annoncés du Brexit.