Même si ce n'est pas officiel, François Hollande est bel et bien entré en campagne hier lors de son meeting salle Wagram à Paris.
La politique c’est le discours de François Hollande hier qui marque son entrée en campagne. Il ne le dit pas mais pour Antonin André, il est en campagne et la stratégie des prochains mois a été bien affinée par l’Élysée.
Un proche du président parle d’une "montée en puissance", notre éditorialiste Antonin André appelle ça une entrée en campagne. Une campagne avec des meetings et le calendrier est en train de se remplir, le prochain aura lieu à l’occasion d’un colloque à l’Assemblée nationale sur la démocratie le 6 octobre. Le suivant ? Fin octobre à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de François Mitterrand. Au passage ces meetings qui ne disent par leur nom sont organisés par des fondations ou des institutions donc il n’entrent pas dans les comptes de campagne. Vous voyez que tout cela est pensé. D’ici décembre donc le Président Hollande va régulièrement s’effacer derrière le candidat pour installer ses thèmes de campagne, l’idée de la France opposée à l’identité, de la défense du modèle social et il ripostera également à Nicolas Sarkozy.
Pourquoi lui plutôt qu’Alain Juppé ou François Fillon c’est une obsession chez lui ?
Parce que cibler Nicolas Sarkozy, c’est une façon de l’aider à gagner la primaire, d’installer le duel présidentiel avec lui. Nicolas Sarkozy, c’est l’adversaire préféré de François Hollande parce qu’il pense qu’il est à sa portée et qu’il peut battre. Il voit en Alain Juppé, un candidat beaucoup plus difficile.
Septembre pour une entrée en campagne c’est très tôt pout un président en exercice. Nicolas Sarkozy, on s’en souvient, avait attendu février pour se déclarer.
Oui et son premier meeting de campagne avant la candidature officielle c’était le 1er décembre 2011 à Toulon, donc effectivement une entrée dans le match beaucoup plus tard que François Hollande aujourd’hui. Mais souvenez-vous ce que ses amis ont reproché à Nicolas Sarkozy à l’époque et lui reprochent encore "Si tu avais eu deux ou trois semaines de plus tu gagnais". L’écart n’a cessé de se réduire en fin de campagne et François Hollande ne veut surtout pas commettre la même erreur, il préfère partir à temps comme la tortue mais pas à la dernière minute comme le lièvre Sarkozy en 2012.