Tous les sondages montrent un resserrement entre quatre candidats : Le Pen, Macron, Mélenchon et Fillon.
L’édito politique Antonin André c’est la nouvelle campagne présidentielle qui commence. Tous les sondages montrent un resserrement entre quatre candidats : Le Pen, Macron, Mélenchon et Fillon.
La question n’est plus de savoir qui est devant qui est derrière. Ces quatre-là se tiennent dans un mouchoir : 5/6 points. Ça veut dire que tout est possible. Un second tour Le Pen Mélenchon ? Un duel Fillon Macron ou Macron Mélenchon. Tout est possible. L’une des clefs est entre les mains des indécis.
Nous sommes Thomas 47 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales, et bien sur ces 47 millions, les 2/5ème sont indécis: ça fait 18 millions d’électeurs, 18 millions sur 47 c’est énorme qui affirment pouvoir changer leur vote d’ici au 23 avril.
Cette indécision elle va peser sur la fin de campagne, elle accentue la pression sur les favoris.
Fébrilité au FN parce que les affaires judiciaires de Marine Le Pen et la peur de la sortie de l’euro, ces deux faiblesses sont toujours très présents dans le débat.
Fébrilité chez Emmanuel Macron le candidat des électeurs hébergés, ceux de gauche écœurés par les déchirements du PS d’une part, ceux de droite déçus par François Fillon d’autre part. Rien ne dit que ces hébergés ne rentreront pas chez eux au dernier moment dans l’isoloir.
Plus de favori et donc plus de perdants avant l’heure. L’ordre d’arrivée peut-être totalement bouleversé ?
Marine le Pen est donnée en tête dans tous les sondages depuis des mois. Ça ne garantit pas qu’elle sortira en tête le 23 avril prochain.
En 1995, à trois semaines du vote, l’IFOP donne Chirac devant Jospin avec quatre points d’avance. Le socialiste arrive finalement en tête avec trois points d’avance. Ordre inversé avec une variation de sept points. Prenez Jean-Luc Mélenchon qui monte qui monte.
Comme en 2012 et il était retombé bien bas le soir du vote à 11%. Donc oui on avance en terre électorale inconnue. Ce qui rend fébrile les favoris on l’a dit et décuple l’espoir chez ceux qui paraissent aujourd’hui en retard : François Fillon par exemple qui a changé de ton hier, discours programme, plus positif, moins droopy, moins pessimiste pour tenter d’aller chercher ces indécis si nombreux et convaincre sur le fond.