Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mercredi, il s'intéresse au progrès annoncé dans le secteur de l'aérien. Des avions autonomes peuvent désormais décoller et atterrir sans pilote.
Avec l’innovation du jour, on va réellement se demander s’il y a un pilote dans l’avion. On n’a toujours pas de voitures autonomes mais les premiers avions totalement autonomes commencent déjà à voler.
Ce n’est finalement pas si surprenant que cela. Car l’approche n’est pas du tout la même. Au lieu de fabriquer des avions autonomes, on a préféré développer des robots pilotes de ligne. On les installe aux commandes des engins actuels. Ils se connectent ensuite aux systèmes de navigation et aux radars. Ils parlent même à la radio par synthèse vocale.
Avantage : on n’a plus besoin d’homologuer l’appareil (c’est un avion du commerce). Il faut juste homologuer le robot-pilote. Ce que des sociétés comme XWing, Garmin ou Dryne Technologies arrivent désormais à faire.
Certains systèmes sont même capables de passer le brevet de pilote avec brio. Soit exactement le même examen que les humains, dans les mêmes conditions et avec les mêmes pièges. C’est ainsi que pour la première fois, un vol complet (de porte à porte) vient d’être réalisé en mode 100% autonome sur un avion commercial.
Est-ce que ça veut dire qu’on pourrait bientôt prendre l’avion, et c’est un robot qui sera aux commandes ?
Non. Mais pas pour des raisons techniques. Pour des raisons commerciales. Les compagnies sont évidemment intéressées. Mais elles ont fait un sondage. Et seulement 17% des voyageurs seraient prêts à monter dans un avion sans pilote. Les gens ont peur. C’est pourquoi la technologie se retrouvera d’abord sur les avions-cargo pour le transport de marchandises.
Sachez toutefois que certains jets privés, comme le Cirrus G2, commencent à être équipés d’un mode autonome. Il se présente sous la forme d’un bouton "atterrissage d’urgence", qui va prendre le relai et poser l’appareil tout seul, quand le pilote à un malaise ou s’il fait une crise cardiaque.
Après avoir les garde-fous techniques, on cherche désormais à anticiper les défaillances humaines.