Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse à un avion solaire de Boeing qui peut voler indéfiniment au-dessus des nuages et peut se substituer à un satellite.
L’innovation du jour c’est un avion solaire qui s’inspire du fameux Solar Impulse de Bertrand Piccard. Cette fois, il ne s’agit pas de transporter des passagers, mais des satellites pour concurrencer les fusées.
Il y a beaucoup de lancements en ce moment. Ce week-end, vous avez peut-être suivi celui de Sentinel-6. Le satellite qui doit surveiller la montée des océans. Tout s’est bien passé. Le lanceur est retourné à sa base comme prévu. Mais ça a couté un milliard d’euros, c’est donc hors de prix. Surtout quand il y a un échec, comme la semaine dernière, avec la petite sœur d’Ariane 5 qui a perdu deux satellites.
Pour réduire les coûts, on envisage, à la place, d’utiliser des avions solaires. L’idée : les faire voler indéfiniment dans la stratosphère. C’est-à-dire au-dessus des nuages et au-dessus du mauvais temps. Cela permettrait de diviser par 100 le coût d’envoi des satellites.
Voler indéfiniment ? Même la nuit, quand il n’y a pas de soleil ?
Ce sont des avions sans pilote, complètement autonomes. Avec des batteries qui se rechargent toute la journée, pour faire fonctionner les moteurs la nuit. Cela leur permet de voler pendant des mois, d’aller n’importe où ou de tourner, pendant des années, au-dessus d’une zone en particulier.
C’est ce qu’on appelle les HAPS : des pseudo-satellites de haute altitude. Et les premiers appareils commencent à voler dès aujourd’hui.
Y a-t-il déjà des missions prévues ?
Oui car tous les géants de l’aéronautique sont désormais dans la course : Boeing avec l’Odysseus, BAE avec le Phasa-35 et surtout Airbus avec son Zephyr 8.
Il y a peu de chances qu’on vole, un jour, dans un avion solaire comme le Solar Impulse. En revanche, on verra certainement se multiplier des avions-satellites 100 % solaires.