Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
L’innovation ce matin, c’est un projet très ambitieux : celui de créer un réseau électrique mondial composé uniquement d’énergies renouvelables.
Un projet lancé par le consortium Geidco (une organisation mondiale de développement et de collaboration énergétique). Il vise à interconnecter les endroits où l’on produit des énergies renouvelables avec ceux où on les consomme.
Exemple : l’électricité solaire produite en plein jour dans un désert pourrait alimenter une ville sur un autre fuseau horaire en soirée. Et s’il fait nuit dans le désert, qu’il n’y plus de soleil, une autre région du globe prend le relai.
Du coup, on règle le principal problème des énergies renouvelables et on n’est plus tributaire du jour, de la nuit ou de la météo, puisqu’il y a toujours une région pour fournir de l’énergie.
Mais ça veut dire qu’il faudra transporter l’électricité sur de très longues distances ?
Oui, mais on sait le faire. La technologie existe, il faut tirer de nouvelles lignes ultra haute tension, les seules capables d’éviter les pertes sur de longues distances entre plusieurs pays ou même plusieurs continents.
Le consortium a déjà réussi à convaincre des partenaires en Chine, au Japon, en Russie et en Corée du Sud. Les travaux vont donc commencer pour créer un immense réseau électrique pan asiatique.
Ils chercheront ensuite à faire de même sur tous les continents. Avec, à l’horizon 2050, l’objectif de pouvoir accéder à n’importe quelle source d’énergie depuis n’importe quel endroit du globe.
Ce projet a-t-il des chances de voir le jour ?
C’est très ambitieux. On ne sait pas comment sera gouverné l’ensemble ni comment se feront les refacturations. Enfin, il y a les enjeux géopolitiques : après le Brexit et l’élection de Donald Trump, d’autres pays pourraient être tentés de jouer solo sur les questions climatiques. Mais c’est avec les projets les plus ambitieux que l’on arrive à faire bouger les lignes.
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