Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
L’innovation du jour, c’est de la chirurgie esthétique sans bistouri. On peut désormais remodeler le nez d’une personne, sans qu’elle passe sur le billard.
Je voulais commencer par rappeler que se faire refaire le nez, parfois, c’est loin d’être une coquetterie. Cela peut même changer la vie quand on est très complexé. Or, vous l’avez dit, on peut désormais faire cette fameuse rhinoplastie sans la moindre chirurgie. C’est grâce à une nouvelle technique mise au point par un chercheur de l’Occidental College à Los Angeles aux États-Unis. Elle est presque magique puisqu’elle remplace le bistouri par de l’électricité. Il a découvert qu’en faisant passer un courant électrique dans le cartilage le ramollit. Il devient tout mou. On peut donc le remodeler, comme on veut. Redessiner complètement le nez. Et une fois qu’on arrête le courant, le cartilage va se rigidifier progressivement et le nez va garder sa nouvelle forme. Pas d’anesthésie générale. Pas d’os cassé. On ressort en quelques minutes. Alors qu’avec une rhinoplastie classique, on met plusieurs semaines à cicatriser.
C’est important, parce que c’est une des opérations les plus courantes aujourd’hui. Mais c’est aussi l’une des plus lourdes en termes de récupération.
Et quelle est la différence avec les rhinoplasties par injections (dont on parle beaucoup sur les réseaux sociaux) ?
C’est totalement différent. Là, on remodèle vraiment tout le cartilage. Alors qu’avec les injections, on ajoute simplement un gel à certains endroits pour masquer une bosse ou changer la courbure du nez. En plus, l’opération est temporaire, alors que là, elle est permanente.
Il faut quand même noter que cela fonctionne uniquement sur du cartilage. S’il y a un problème avec l’os, s’il est trop long, trop court ou qu’on doit changer sa forme… on n’aura pas le choix. Il faudra passer au bistouri.
Et c’est une technique que l’on pratique déjà dans les instituts ?
Non, pas encore. Elle vient tout juste de sortir des labos. La technologie a été proposée sous licence à plusieurs fabricants d’équipements médicaux. Ils doivent maintenant certifier leurs appareils avant qu’ils puissent être commercialisés. C’est pourquoi cela prend un peu de temps.
Le principal avantage de cette technique, c’est d’éviter d’aller au bloc. Elle devrait donc coûter beaucoup moins cher aussi bien aux médecins qu’aux patients.