La nouvelle version de Microsoft Office 365 va incorporer un détecteur de plagiat qui pourrait rendre de grands services aux étudiants. Mais pas vraiment aux professeurs, raconte Anicet Mbida, mardi, dans sa chronique innovation.
On connaissait le correcteur orthographique, le correcteur grammatical. Un nouvel outil arrive sur les traitements de textes : le détecteur de plagiat. Et selon vous, Anicet Mbida, ça devrait plaire aux étudiants.
Encore plus en ce moment, puisque tous les devoirs et les dissertations se font à distance. C’est même un coup dur pour les profs. Le détecteur de plagiat, jusqu’ici, c’était leur prérogative. Ça permettait de repérer tout de suite ceux qui se sont contentés de faire des copier/coller sur Internet. Sauf que la fonction va être intégrée dans Word. Elle sera même doublée d’un outil qui reformule automatiquement les phrases. Il sera donc encore plus facile de s’attribuer les idées ou le texte d’un autre. Ça ne concerne pas que les étudiants d’ailleurs).
Ça veut dire qu’une nouvelle version de Word arrive, c’est ça ?
Oui, même une nouvelle version de la suite Office 365 qui s’appellera désormais Microsoft 365. Il y a pas mal de nouveautés : Excel, le tableur, pourra se connecter directement à notre banque et importer les relevés pour faire des statistiques. Powerpoint va intégrer un coach pour rendre les présentations moins barbantes…
Mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les nouveaux outils d’aide à l’écriture. Correcteur grammatical complètement revu, détection des répétitions, du jargon, des biais de langage… Par exemple, les expressions qui pourraient blesser ou quand on ne féminise pas certains mots. D’ailleurs, il ne se contente plus de signaler le problème, il suggère carrément une phase de remplacement.
L’annonce a eu lieu lundi soir. Pour le moment, il n’existe qu’en anglais. Mais on a hâte de voir ce que ça donne en français, notamment le nouveau correcteur grammatical. Car jusqu’ici, il n’a pas vraiment brillé par sa fiabilité.
