Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi : le taxi urbain d'Airbus.
Dès l’année prochaine, on va pouvoir prendre un bus volant pour se rendre au travail en évitant les embouteillages.
Les Américains parlent de voitures qui se conduisent toutes seules. En France, on voit plus loin, plus haut, plus fort, puisque Airbus nous prépare des taxis et des bus volants.
Comment ça va marcher ?
On réserve sa place sur une application. On se rend à la station (une sorte d’héliport installé en hauteur). Là, un immense drone à hélices vient se poser. On embarque avec cinq, six personnes et il vous emmène à une autre station, de la banlieue au centre-ville ou dans la ville d’à côté. Tout ça en qq minutes, sans aucun bouchon pour un prix d’une course de taxi.
Ça s’appelle City Airbus. Et les premiers tests commencent dès 2017.
Attendez, vous avez dit drone, il y a un pilote ou pas ?
Rassurez-vous. En 2017, oui !
Parce la loi interdit les appareils sans pilote au-dessus des villes (de surcroit avec des passagers). Mais l’objectif, c’est bien d’avoir des navettes volantes sans conducteur comme certains métros aujourd’hui.
Et l’objectif ultime d’Airbus, c’est d’arriver à proposer une flotte de taxis volants totalement autonomes dans nos villes. Ça fonctionnera comme le bus, sauf qu’on sera seul et qu’on pourra se faire déposer n’importe où.
Mais ça, ce n’est pas pour tout de suite. On parle de 2030. Pour une simple raison : les technologies qui permettent d’éviter les collisions ne sont toujours pas fiabilisées sur les voitures autonomes au sol. Alors imaginez le problème avec des avions en l’air, en 3 dimensions.
2030, c’est loin. Vous pensez qu’elles arriveront un jour ces voitures volantes ?
Ça a toujours fait rêver. Mais je crois que c’est une fausse bonne idée.
Si les voitures volantes se généralisent, on va avoir des embouteillages sur terre et en l’air. C’est pour ça que j’aime bien l’idée de les réserver aux transports en communs et d’avoir des bus volants. Ce sera plus facile à réguler.
Quant aux voitures volantes autonomes ? Je crois que beaucoup de gens auraient trop peur de les prendre. Regardez les avions d’aujourd’hui. Ils ont quasiment toute la technologie pour décoller et atterrir seuls ou pilotés depuis la tour de contrôle. Mais est-ce que vous seriez prêt à faire un Paris New-York sans pilote ?
Donc à mon avis on roulera en voiture autonome bien avant de voler en avion autonome.