Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il revient sur l'exploit médical des chercheurs de l’Université Tufts aux États-Unis, ils ont réussi à faire repousser une jambe amputée à une grenouille.
Ce mardi matin, une avancée médicale majeure. On a réussi à faire repousser une jambe amputée à une grenouille. La grenouille qui, en principe, est incapable de faire comme les étoiles de mer, les lézards ou certaines salamandres.
C’est pour cela qu’il s’agit d’une avancée majeure. Les têtards de grenouille sont capables de faire repousser un membre. Mais ils perdent cette capacité une fois adultes. Des chercheurs de l’Université Tufts aux États-Unis ont prouvé que cette capacité était finalement restée en sommeil et qu’on pouvait la réveiller avec le bon cocktail de médicaments.
Comment cela s’est passé ? Ils ont placé un capuchon sur le moignon pour le protéger. A l’intérieur, ils ont mis un gel avec un mélange de produits qui favorisent la croissance des tissus. Ils ont laissé agir pendant 24 heures et la jambe s’est mise à repousser, à se développer naturellement. Au bout de 18 mois, elle est devenue parfaitement fonctionnelle. La grenouille pouvait se déplacer, nager comme si sa jambe n’avait jamais été amputée.
Et ce serait possible d’arriver à l’équivalent chez les humains ?
C’est la prochaine étape. Il se trouve que, nous aussi, nous avons quelques capacités régénératives. Quand on est enfant, par exemple, on peut refabriquer l’extrémité d’un doigt, si elle a été amputée. Mais là encore, c’est une capacité que l’on perd dès que sa croissance est terminée. Donc on se dit, qu’avec le bon cocktail de médicaments, peut-être pourrait-on la réveiller.
Le bout du doigt, c’est bien. L’idéal serait de faire repousser un membre entier…
C’est clairement l’objectif. On ne peut pas se satisfaire des solutions actuelles après une amputation. On a beau perfectionner les prothèses, elles n’apportent toujours pas la sensation du toucher. Il y a toujours les problèmes de membres fantômes. Certes, on commence aussi à faire des greffes de membres. Mais cela reste encore expérimental. Et quand elles fonctionnent, il faut passer sa vie à prendre des médicaments contre les rejets.
C’est pourquoi cette recherche est suivie avec beaucoup d’intérêt. Elle pourrait être un tournant pour la médecine. Imaginez : ne plus réparer par chirurgie, mais laisser le corps refabriquer tout seul l’organe malade… Comme une étoile de mer.