Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à un surprenant nouvel outil de prévention. Il s'agit d'une tomate censée lutter contre le cancer.
En ce mois d’octobre rose où l’on essaie de sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein, arrive un outil de prévention surprenant : une tomate censée lutter contre le cancer.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose surprenante. Il s’agit aussi d’une tomate transgénique et de couleur violette. Pourquoi violette ? Parce qu’elle a été modifiée génétiquement pour accumuler encore plus d’anti-oxydants que les myrtilles, le chou rouge ou les aubergines. D’après une étude, consommer cette tomate réduirait effectivement les risques de cancer.
Cela fait plusieurs années qu’elle a été conçue. Mais elle vient tout juste de recevoir l’aval des autorités sanitaires américaines. Sa commercialisation va donc commencer. Avec un argument tout trouvé : la lutte contre le cancer. Ce qui est nouveau ! Jusqu’ici, les OGM ciblaient plutôt les agriculteurs en leur promettant de meilleurs rendements. C’est la première fois que l’on courtise directement le grand public.
Mais la culture d’OGM n’est pas censée être interdite ?
Si, en principe. Mais il y a toujours des dérogations.
Pour l’instant, cette tomate n’est autorisée qu’aux États-Unis. Mais en Europe, on a le droit de cultiver un maïs transgénique qui résiste à des insectes. Et plusieurs OGM, cultivés ailleurs, ont aussi le droit d’être commercialisés chez nous (du soja, du colza ou de la betterave). Seul l’étiquetage est obligatoire.
Et ce n’est qu’un début. L’Union Européenne prépare une réglementation qui devrait autoriser la culture de plantes dont le code génétique a été mélangé avec celui d’espèces proches. L’objectif ? Obtenir des variétés plus résistantes aux sécheresses et aux inondations actuelles. Il faut donc s’attendre à un retour en force des OGM, avec comme argument cette fois, soit notre santé, soit la lutte contre le réchauffement climatique.