Reconstruction de Notre-Dame de Paris : la modélisation pourrait s'avérer d'une aide précieuse

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SAISON 2018 - 2019, modifié à

Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Après la tristesse d’avoir vu Notre-Dame brûler, l’heure est désormais à l’espoir. On réfléchit à sa reconstruction.
Et par chance, c’est un monument qui a été énormément photographié, filmé et même scanné en 3D.

C’est l’avantage d’être resté intact jusqu’à l’ère numérique, on dispose d’une masse de données incroyable, dont une série de photos haute définition à 360°. Et surtout, un scan en 3D, au laser, avec une précision de cinq millimètres. Un travail de titan réalisé sur plusieurs années par Andrew Talon, un historien américain, amoureux de Notre-Dame.
Même s’il reste encore beaucoup de mystères sur l’architecture de la cathédrale, on a quand même des détails très précis pour sa reconstruction.

Donc on aurait tout ce qu’il faut pour la rebâtir à l’identique ?

À l’identique, on ne sait pas. C’est ce qu’il faudra décider.
On le rappelle : la flèche d’origine (qui en fait était un clocher) s’était déjà effondrée. Or quand elle a été reconstruite au XIXe siècle, on a choisi un style totalement différent.
Même chose pour la charpente. Est-ce qu’on va la reconstruire en bois ou basculer sur quelque chose de plus sûr comme le béton ou le fer forgé (c’est ce qui avait été fait pour les cathédrales de Reims et de Charte par exemple).

Ce mardi soir, Emmanuel Macron parlait d’une reconstruction en cinq ans. C’est réalisable ?

J’en ai parlé à des experts et là encore, tout dépend de ce que l’on appelle "reconstruire". Est-ce qu’on refait tout de façon artisanale ? Ce qui peut être très long. Ou est-ce qu’on fait du carton-pâte à la Disneyland ?
L’avantage des scans 3D est que l’on pourrait avoir une option intermédiaire où on reproduirait les pièces, à l’identique, avec des imprimantes 3D. Là encore, on attend les choix qui seront faits.