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SAISON 2020 - 2021

Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mardi, il s'attarde sur un système permettant de récupérer l'énergie corporelle afin d'alimenter des petits objets que nous portons au quotidien.

L’innovation du jour, c’est peut-être la fin des piles dans les montres et autres bracelets connectés. Un nouveau système est capable de récupérer l’énergie corporelle pour alimenter les appareils électroniques.

"Il n’y aura plus besoin de les recharger, car c’est notre propre corps qui leur servira de batterie biologique. Vous savez que nous avons une température intérieure de 37°C. À la surface, on est encore à 33 ou 34 degrés. De l’énergie, en général, perdue. Des scientifiques de l’université de Boulder au Colorado ont donc trouvé un moyen de la convertir en électricité. Dit comme cela, on pense au film Matrix. Quand les machines utilisaient des colonies d’humains comme centrale électrique. Sauf que là, promis, c’est simplement pour nous éviter de recharger constamment nos appareils.

Et on pourrait alimenter n’importe quoi avec ?

Non, car le voltage reste très faible. On n’arrive à générer qu’environ un volt par centimètre carré de peau. Ce qui est assez peu. Mais sur tout un bracelet, on peut atteindre facilement cinq volts, ce qui devient largement suffisant pour une montre, un bracelet sportif ou un capteur de glycémie. On réfléchit également à utiliser la technologie sur des pacemakers, ce qui éviterait à ceux qui les portent de repasser sur le billard tous les deux ou trois ans pour changer la pile. C’est rarement un geste anodin et cela peut toujours conduire à des complications.

Y a-t-il déjà des appareils qui utilisent cette technologie ?

Pas encore celle de l’université de Boulder, qui a l’avantage de pouvoir être intégrée sur des matériaux flexibles comme les bracelets. Mais il y a déjà une montre connectée qui utilise une version préliminaire. Vous pourriez certainement deviner le nom de ceux qui la fabriquent. Ils s’appellent Matrix Industries."