Tartigrade : des vers indestructibles pour résister aux radiations nucléaires

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SAISON 2016 - 2017

Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Ce matin, on innove en s’inspirant du monde animal. Si demain on arrive à résister aux radiations nucléaires, ce sera grâce à un ver marin.

Retenez bien son nom, le tardigrade. Il intéresse beaucoup les scientifiques pour ses capacités incroyables puisqu’il est quasiment indestructible. On peut le faire bouillir, congeler, le déshydrater, il continuera à avancer comme si de rien n’était.

C’est le seul animal à avoir survécu dans le vide sidéral et surtout, il résiste sans broncher à des radiations totalement insupportables pour un être humain.

Des chercheurs de l’université de Kyoto ont réussi à identifier la protéine qui protège son ADN et bonne nouvelle, elle est aussi efficace sur l’homme. Ils l’ont implantée sur une cellule de rein humain, elle est devenue deux fois plus résistante aux radiations.

Du coup, quelles peuvent être les applications ?

Comme la protéine fait bouclier aux radiations, on pense à des traitements contre le cancer. Elle protégerait les cellules saines pendant que les rayons attaquent les cellules malades. On éviterait ainsi tout effet secondaire.

Mais là, on parle de traitement local, pour certaines cellules uniquement. Ce dont rêvent les chercheurs, c’est de nous immuniser totalement contre la radioactivité. Pour pouvoir résister à des accidents comme ceux de Fukushima ou Tchernobyl et même pouvoir enfin survivre à un voyage intersidéral.

Pourquoi, quel est le problème avec un voyage intersidéral ?

Les radiations, encore une fois. Sur terre, sur la station spatiale ou même sur la lune, nous en sommes protégés par le champ magnétique terrestre. Mais au-delà, nous prendrons les radiations de plein fouet. Aujourd’hui, elles restent le principal handicap d’un voyage vers mars car on n’est pas sûr d’arriver vivant à cause des radiations spatiales.

Cette découverte donne donc beaucoup d’espoirs même si l’on en est encore qu’au début de la recherche et que nous ne serons probablement jamais aussi résistants que des tardigrades.

Pour plus de détails, deux vidéos.

Pour visionner la première, cliquez ici.

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