Tourisme spatial : une compagnie "low cost" s'invite dans la course aux étoiles

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SAISON 2021 - 2022

Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

L’innovation du jour, c’est une bonne nouvelle pour ceux qui rêvent de voyager dans l’espace comme Thomas Pesquet. Des compagnies "low cost" veulent rendre le tourisme spatial un peu plus abordable.

Il faut être milliardaire pour jouer le touriste dans l’espace : 22 millions d’euros la place chez SpaceX, 28 millions chez Blue Origin. On parle beaucoup des passagers gratuits, la jeune fille survivante du cancer ou l’acteur qui a joué le capitaine Kirk dans Star Strek. Mais on oublie les milliardaires qui les accompagnent et qui ont payé leurs billets.

Une nouvelle compagnie veut casser les prix avec des voyages dans l’espace facturés 43.000 €. Cela reste cher, le prix d’une voiture haut de gamme. Mais rien à voir avec les millions demandés par SpaceX ou Blue Origin.

Mais si c’est du low cost, il doit y avoir une différence ?

La première, c’est qu’on ne sera jamais en apesanteur. À ce prix, on ne voyage pas en fusée, mais dans une sorte de montgolfière géante avec une cabine d’une dizaine de places. Elle monte jusqu’à la stratosphère. Ce qui permet de voir la courbure de la terre, le noir profond de l’espace, le liseré bleu de l’atmosphère… donc de ramener des photos presqu’aussi impressionnantes que celles de Thomas Pesquet. Mais on n’ira jamais assez haut pour se retrouver en apesanteur. C’est la concession du low cost.

Ces premiers vols spatiaux seront proposés par la compagnie World View dès 2024. Elle ne sera pas la seule. Space Perspective devrait également se positionner avec des voyages un peu plus chers, mais toujours sans l’expérience de l’apesanteur.

Est-ce que, comme l’avion, l’espace pourrait finir par devenir abordable ?

C’est ce que beaucoup espèrent. Mais cela reste difficile à imaginer. Il faudrait pour cela créer des « fusées charter », capables d’emporter 200 personnes sur orbite. Or 200 personnes, c’est beaucoup trop lourd pour la technologie actuelle. Il faudra donc se contenter de ballons et oublier l’apesanteur.

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