Anne Le Gall nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Innovation : un bandeau pour protéger les cyclistes réfractaires au casque
Et il y en a des réfractaires. En Europe, les 3/4 des adultes boudent le casque en vélo. Tous les prétextes sont bons : c'est moche, ça décoiffe, c'est encombrant ou encore ça tient chaud...
Le problème, c'est le risque de traumatisme crânien en cas de chute, c'est pour cela que des chercheurs en biomécanique de l’université de Strasbourg, soutenus par des mutuelles, ont mis au point une solution alternative au casque.
Il s’agit d’un bandeau d’un centimètre et demi d’épaisseur qui se porte comme le bandeau en éponge des tennismen, autour de la tête. Il est constitué d'une mousse en polyuréthane qui absorbe les chocs et qui limite le risque de traumatisme crânien
en cas de chute, jusqu'à une vitesse de 16 km/h.
Ce bandeau ne couvre pas le dessus de la tête ?
Non, mais on se cogne très peu le sommet de la tête en réalité.
Le laboratoire de Strasbourg a étudié des dizaines de traumatismes crâniens chez les cyclistes et dans 93 % des cas, le choc touche le front ou les tempes soit la zone protégée par le bandeau.
La protection est donc un peu moins bonne qu'avec un casque, c'est vrai, mais c'est mieux que de ne rien mettre du tout.
Ce bandeau sera commercialisé d'ici la fin de l'année à destination des adultes uniquement.
Pour les enfants, la seule protection valable c'est le casque ?
Exactement, il faut éduquer les enfants au port du casque, il n'y a aucune discussion là-dessus.
A-t-il déjà un nom ce bandeau ?
Il s'appellera Okyl, ça veut dire "pivert" en basque, parce que le pivert quand il se tape le bec contre un arbre encaisse le même choc que la tête d'un cycliste qui tombe et qui cogne un obstacle.
Pourtant le cerveau du pivert est protégé par une boite crânienne solide, c’est aussi le but avec ce bandeau.