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L’innovation, Anicet Mbida bonjour ! On vient de découvrir un ver, une chenille, capable de digérer le plastique. Et les scientifiques espèrent s’en inspirer pour nous débarrasser du fléau qu’est devenu le plastique.
Oui, une formidable découverte. En plus, faite complètement par hasard. C’est une scientifique, qui est en plus apicultrice amateur, donc elle a quelques ruches. Un jour, elle retire des parasites, des petits vers, qui se nourrissent de la cire d’abeille. Elle les met dans un sac plastique, le temps de nettoyer. Mais quand elle revient, le plastique est percé et les larves sont parties. Donc en bonne scientifique, elle décide d’étudier la question avec ses collègues de l’université de Cambridge en Angleterre. Et elle découvre que les vers de cire mangent aussi du plastique.
Ils ne se contentent pas de le découper, ils l’avalent et le digèrent ?
C’est qu’ils ont vérifié. Ils en ont écrasé quelques-uns, fait une petite bouillie qu’ils ont ensuite étalée sur du plastique. Il a été rongé, biodégradé !
En plus, le processus est ultra rapide : un sac plastique est digéré en 12 h, alors qu’il faudrait attendre 400 ans dans la nature. Donc il y a vraiment une substance intéressante dans ces vers.L’objectif est maintenant d’isoler cette substance pour pouvoir la produire en quantité industrielle.
Qu’est-ce qu’on pourrait faire avec ?
On pense, par exemple, à remplacer les acides et les incinérateurs par quelque chose de plus écologique. Et pourquoi pas un spray, qu’on pulvériserait dans sa poubelle jaune, pour transformer le plastique en compost. Ce que j’aime dans cette histoire, c’est qu’on n’arrive pas à se débarrasser du plastique avec la chimie. Mais qu’on va peut-être y arriver grâce aux chenilles. C’est la nature qui pourrait nous débarrasser du fléau qu’est devenu le plastique.