Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, est revenu vendredi sur Europe 1 sur le conflit qui opposent les taxis à l'application UberPop.
Alors que jeudi, près de 3.000 chauffeurs de taxis en grève ont exprimé violemment leur exaspération face à l'application UberPop, Michel Sapin, ministre des Finances invité sur Europe 1 vendredi, a tenu à condamner les violences commises par les taxis.
Condamnation des violences. "Les violences, quelles qu'elles soient, sont condamnables et seront condamnées", a déclaré le ministre. "Ceux qui se sont donnés dans cette violence seront condamnés, qu'ils soient taxis ou pas", a-t-il précisé.
"Est-ce qu'on est là pour favoriser le travail au noir ?". Faisant référence à la numérisation de notre quotidien et du développement des applications, Michel Sapin se réjouit "des technologies nouvelles car ça facilite la vie". Mais "est-ce qu'on est là pour favoriser le travail au noir ? La réponse est non". Les chauffeurs utilisant l'application UberPop pour trouver des clients ne sont en effet pas des chauffeurs professionnels et ne payent pas de charges sur leurs revenus. "Si les uns payent des charges", comme les chauffeurs de taxis et de VTC, "les autres doivent les payer aussi".
Pas de rachat de licences prévu. Répondant à la demande de Christophe Delomel, président de la Chambre syndicale des Artisans du taxi interrogé plus tôt sur Europe 1, de rachat par l'Etat des licences, Michel Sapin estime que cette mesure qui réformerait en profondeur la profession de taxi "n'est pas la solution". "Ce que nous voulons, c'est une concurrence égale, juste, et des règles".
"Si le service est meilleur avec ceux qui payent des impôts et des cotisations, c'est eux qui auront le plus gros chiffre d'affaire", avance Michel Sapin qui invite cependant les chauffeurs de taxis à "être aimables et accueillants".
Invité(s) : Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics