Cécilia Attias sort un livre pour "expliquer qu'il y a peut-être eu des erreurs, que ce qu'on pense de moi n'est peut-être pas la réalité..."
Cécilia Attias, auteur de « Une envie de vérité » (Flammarion)
Ses principales déclarations :
Pendant tout ce livre, vous dénoncez une mise en avant sur la scène médiatique, vie privée rendue publique, et vous racontez tout, pourquoi ? Je ne comprends votre démarche...
"Vous avez raison de ne pas comprendre ! Je suis toujours restée dans l'ombre mais, 6 ans plus tard, j'avais envie d'avoir une image qui corresponde au personnage. Expliquer qu'il y a peut-être eu des erreurs, que ce qu'on pense de moi n'est peut-être pas la réalité... C'est un bilan, beaucoup de choses, une histoire qu'on raconte, et surtout la vérité..."
J'ai eu l'impression que vous racontiez l'histoire à votre sauce. Par exemple le Fouquet's... Le nom sonne argent, fric, non ?
"Vous avez lu le passage du livre, je n'ai pas besoin d'expliquer. Ce n'est pas la peine de revenir toujours sur la même chose, j'ai donné un certain nombre d'interviews, je pense qu'il y a autre chose dans ce livre de plus intéressant, que les Français sont loin de ce choix qui a été fait, qui est expliqué et qui est la vérité car j'y étais. Ce serait peut-être intéressant de faire découvrir autre chose. Non, le nom Fouquet's n'a pas de connotation. Les Champs Elysées sont au cœur de la France, c'est symbolique."
N'était-ce pas pour remercier Dominique Desseigne chez qui vivait votre mari pendant votre séparation ?
"On a beaucoup d'explications, des gens qui pensent connaitre la vérité, qui y vont de leur explication alambiquée, compliquée. La vérité est dans mon livre..."
Y compris sur la liste des invités ?
"Ce sont des événements qui ont eu lieu il y a longtemps, vous croyez que c'est la seule chose aujourd'hui qui intéresse les Français ?"
C'est dans votre livre...
"C'est un passage ! Je ne faisais pas le videur à la porte."
Toutes les personnes avec qui vous ne vous entendez pas sont restées à la porte...
"Je m'entends avec tout le monde ! Je suis au-dessus de tout ça, je n'ai pas envie de revenir dessus. Il n'y a pas de gens avec lesquels je ne m'entendais pas mais il y a des gens qui n'étaient peut-être pas le vrai entourage dont Nicolas Sarkozy avait besoin à l'époque. Mais je n'ai pas écrit de liste, j'étais des années lumière de tout ça, j'avais des problèmes personnels à régler..."
On a l'impression que vous nous racontez la fable de Cécilia Sarkozy...
"Pourquoi est-ce que ce que j'ai écrit serait une fable alors que j'y étais, et ce que d'autres écrivent serait la vérité ? J'étais sur place, je ne suis pas encore complètement Alzheimer, je sais ce qui s'est passé. Beaucoup de gens racontent ma vie, mais, certaines scènes, personne n'était dans mon salon, ma cuisine, mes placards. Jusqu'à preuve du contraire, ce que je raconte est la vérité"
A propos du non-lieu de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. Avez-vous douté de lui à un moment ?
"Je me réjouis. Je n'ai pas à rentrer dans les détails des jugements des tribunaux, mais je me réjouis effectivement de ce non-lieu..."
Vous connaissiez les Bettencourt ?
"Je connaissais non seulement les Bettencourt mais aussi beaucoup de gens, nous sommes allés déjeuner chez eux plusieurs fois avec Nicolas, ça s'est toujours très bien passé, c'était très cordial."
A propos du statut de première dame. Valérie Trierweiler peut-elle être journaliste en même temps que première dame ?
"Je n'ai pas à juger ce qu'elle fait, ce qu'elle décide, c'est son choix. Mon avis : une première dame a du pouvoir pour faire des choses, notamment sur le plan caritatif. Ce serait pas mal que ce soit encadré par un statut officiel. On ne peut pas leur demander de faire, critiquer si elles ne font pas, et critiquer quand elles font. Il faudrait un statut, un cabinet, arrêter de critiquer. Chacune y met sa sauce, fait ce qu'elle a envie de faire. Si une première dame a envie de rester chez elle et s'occuper des plans de table ou autre chose, chacun est libre ! Mais quand on a l'honneur d'être première dame de son pays, c'est bien d'essayer de rendre service."
Nicolas Sarkozy et François Fillon se détestent-ils ?
"Je n'en sais rien ! Je ne suis pas dans la pièce ! Une chose est certaine : entre ce qui s'est passé hier à l'Assemblée et aujourd'hui les luttes intestines, il faudrait peut-être que la classe politique grandisse un tout petit peu, essaie de structurer, d'aller de l'avant. Il y a de vrais problèmes, de vrais soucis, on a envie de les voir faire. Et arrêter de se disputer dans les rangs, on n'est pas en classe maternelle..."