Invitée d'Europe 1, l'ex-Première Dame a confié les volontés de retour de l'ancien président. Elle a également assuré avoir envoyé une lettre à Valérie Trierweiler lors de son hospitalisation.
Bernadette Chirac, conseillère générale de Corrèze, présidente de la Fondation Claude Pompidou, était l'invité d'Europe 1 mercredi matin. L'ancienne Première dame a livré une confidence sur le retour de Nicolas Sarkozy, après avoir dit qu'elle avait écrit à Valérie Trierweiler, jugé "ridicule" l'instauration d'un statut de Première dame et informé sur l'état de santé de Jacques Chirac.
Voici ses principales déclarations :
Les pièces jaunes. "Nos objectifs sont assez variés mais je veux quand même dire que le premier objectif, celui auquel j'attache beaucoup d'importance, c'est le rapprochement des familles. Un petit enfant qui rentre à l’hôpital a peur en général, à moins d'avoir l'habitude d'y aller pour un soin particulier. S'il est soigné à l'hopital pour un certain temps, il est très préférable que les parents - ou un des deux parents - puissent dormir à proximité. Avec les Pièces Jaunes, nous refaisons des chambres, abattons des cloisons, on fait des salles d'eau plus importantes, un canapé lit, un lit contre le mur, ou, quand on a la place, on construit dans la cour de l’hôpital des petites maisons pour permettre à des familles de s'installer le temps de l'hospitalisation. C'est une chose dont je suis fière et que je veux continuer à réaliser : je suis beaucoup dans les hôpitaux et j'ai trouvé tellement triste ces enfants tellement terrifiés de voir leurs mamans s'en aller au bout du couloir, sans savoir où elles vont... Les infirmières sont magnifiques, extrêmement humaines, gentilles et compétentes, mais le visage du père ou d'une mère, ça compte." "Ce qui est surtout extraordinaire et je tiens à le dire, ça a été une très belle surprise pour mon équipe : la collecte de 2013 est supérieure à celles de 2010 et de 2011. La crise est très sévère mais les Français sont très généreux quand on sait faire appel à eux, quand on leur parle de la souffrance d'un enfant, une maladie terrible mais qu'on va peut-être guérir quand même. Ils font cet effort : c'est magnifique, particulièrement en ce moment compte tenu de la crise."
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L'affaire Valérie Trierweiler. "Le Président de la République François Hollande a dit lui-même que les choses privées doivent être réglées en privé. Par conséquent, ça ne me regarde pas, les commentaires ou non-commentaires... J'espère beaucoup que c'est seulement un moment de fatigue... Vous savez, c'est assez dur : j'ai aimé ça au-delà, mais j'ai eu la chance d'être 18 ans la femme du maire de Paris, 4 ans la femme du Premier ministre, 10 ans la femme d'un ministre et la femme du Président dans deux mandats. Evidemment, quand on a l'entraînement, c'est certainement moins difficile ! Elle-même me l'a dit ! "Vous avez de la chance" m'a t-elle dit. Elle m'avait très gentiment invitée à l'Elysée, au début où ils étaient dans ce palais. Je ne lui ai pas donné de conseils, mais elle m'a demandé différentes petites choses. C'est sûr que quand on a un peu d'expérience, c'est plus facile." "Je ne veux pas être indiscrète. Je trouve qu'il ne faut pas aller au-delà... On ne sait pas... Elle est probablement très fatiguée ; elle n'est pas sûrement à l'hôpital pendant 8 jours sans raison mais je lui ai écrit un petit mot. Je lui ai dit que j'entendais ces nouvelles données par les journalistes et que je ne prenais part à sa tristesse. Je pense qu'elle est triste, c'est ce qui transparait dans les nouvelles qu'on nous donne. Que je pense à elle, que certainement tout va s'arranger très vite."
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François Hollande. "Il a changé. De ce que j'entends, ce que je vois, il me semble qu'il a beaucoup changé. "Oui !", il a le gabarit de président.
Faut-il un statut de Première dame ? "Non. Un secrétariat, oui, tout de même, il y a un minimum. On reçoit un très volumineux courrier à l'Elysée. Mais le statut, c'est ridicule, excusez-moi. C'est le Président de la République qui est élu par les Françaises et les Français. S'il a une femme, tant mieux ; elle doit apprendre à être disponible pour tous les Français et les Françaises. Evidemment, je me suis orientée vers l'humanitaire et je préside deux fondations, Claude Pompidou et Hopitaux de Paris, Hopitaux de France, et j'ai gardé mes mandats éléctoraux. Ca aide ! Parce que c'est toujours l'être humain qui est au milieu. Mais quand on a des expériences multiples, il me semble que c'est peut-être plus facile d'être utile. Il faut être utile aux Français."
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Se présentera-t-elle aux prochaines cantonales s'il y a un redécoupage ? "Ah, c'est une question très difficile et que je ne peux pas expliquer ici. Ma décision variera selon le résultat qui va nous être communiqué par le Préfet de Corrèze et le Président du Conseil Général le 24. Nous avons une séance très importante : on va nous présenter la grande carte de la Corrèze déroulée avec les nouveaux tracés des cantons décidés par le ministère de l'Intérieur." Si le canton est maintenu, "je pense que oui, si ma santé me le permet. Pour le moment, je suis en très bonne santé, j'ai bien l'intention de continuer à travailler parce que j'aime ça."
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La santé de Jacques Chirac. "Oui, d'une manière générale, il grogne pas mal ! Par moments, il est gêné par sa mémoire. D'où la nécessité de lire et de recevoir des visites. Il en reçoit beaucoup à ses bureaux rue de Lille. Des visiteurs gentils et généreux, qui lui parlent des sujets qui l'intéressent, ou de l'actualité, ou de livres lus récemment. Des sujets qui l'intéressent et qui intéressent les deux interlocuteurs." A-t-il Alzheimer ? "Honnêtement je ne le crois pas et j'espère que cette épreuve ne nous sera pas infligée. Mais je ne le crois : j'ai discuté avec beaucoup de médecins. Dans le milieu dans lequel je vis, dans les hopitaux et en dehors des hopitaux, c'est un sujet qui est très souvent évoqué. Il n'a pas vraiment les symptômes mais c'est vrai qu'il a une petite baisse de sa mémoire, surtout par moments. C'est très variable." Reconnait tous ses visiteurs ? "Oh oui, ça oui." Prendra t-il encore la parole publiquement ? "Je ne le crois pas. Je ne crois pas qu'il le souhaite."
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Nicolas Sarkozy reviendra-t-il ? "Ca, je l'espère ! Pour moi, oui !", c'est le seul à droite. (...) "J'ai interdiction de dire !" s'il reviendra. "Il va me gronder, hein !" (...) "Bon... évidemment !"
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Interview retranscrite par Mickaël Frison